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Le Doge, un hôtel de charme art déco au cÅ“ur de Casablanca
L’établissement compte 16 chambres dont chacune baptisée au nom d’un prestigieux artiste.
Un budget de 2,2 MDH investi pour chaque pièce n Prix de la nuitée : 2 700 DH.

«Quand on aime, on ne compte pas». Cet adage sied parfaitement à l’hôtel de charme, style art déco, qui ouvre ses portes en plein centre de Casablanca, lundi 5 avril. Situé rue du Docteur Veyre, une petite artère pas loin du parc de la Ligue arabe, à proximité de la cathédrale. Le Doge est né de la passion que partage le couple Salima et Mounir Kouhen pour Casablanca, pour son style art déco et pour l’art en général. La bâtisse, transformée et agrandie avec une extrême minutie en hôtel de charme avait été construite à la fin des années 1920 par un entrepreneur italien pour son épouse, raconte Mounir Kouhen. C’était un R + 2 qui a été surélevé de deux autres étages, tout en gardant le style de l’époque et en utilisant les mêmes matériaux que ceux utilisés autrefois. L’établissement bâti aujourd’hui sur quatre étages avec, au sous-sol un spa des plus modernes et au dernier étage une petite salle de réunion qui s’ouvre sur un petit jardin, compte au total 16 chambres dont aucune ne ressemble à l’autre, ni en surface, ni en dimension, ni même en ameublement et en décoration.
C’est que chaque chambre ou suite est dédiée à un artiste qui a vécu durant cette époque art déco, entre autres, Charlie Chaplin, Colette, Jean Cocteau, Sacha Guitry, Majorelle et Joséphine Baker. Le seul artiste marocain qui siège parmi ces talents est le maître de musique andalouse Moulay Ahmed Loukili. Dans chaque chambre est reproduit avec une grande réussite, grâce à l’ameublement et aux matériaux de l’époque, l’univers de l’artiste concerné. Et des photos de Casablanca de l’époque sont accrochées à tous les étages.
Pièces rares authentiques pour l’ameublement
Le couple Kouhen a sillonné tout le Maroc et l’étranger pour dénicher les pièces rares de l’époque : tables de chevet, meubles, chaises, lampes et autres pièces pour décorer chaque chambre et lui donner le cachet de l’artiste. Ce parcours du combattant a duré trois ans et demi entre achat de pièces rares et fabrication de copies conformes par des artisans marocains pour rester dans le style. Il est jusqu’aux interrupteurs électriques en cuivre qui ont été commandés à un artisan de Safi. Pour l’anecdote, le marbrier choisi par le couple s’est trouvé être par coïncidence le petit-fils de celui auquel avait fait appel l’entrepreneur italien pour la construction de la demeure d’origine. L’appellation «Le Doge» est un clin d’oeil au premier propriétaire italien des lieux et aussi, précise M. Kouhen, à un restaurant qui portait le même nom sur la corniche de Casablanca. Chaque chambre a coûté 2,2 MDH, prix d’acquisition compris. Il faudra 2 700 DH pour y passer la nuit.
