Affaires
Le divorce d’avec l’Ona n’a pas impacté l’activité d’Axa Maroc
Son chiffre d’affaires semestriel progresse de 11% par rapport à la même période en 2006.
La perte de contrats collectifs est compensée par un bond de 20% dans
l’activité «dommages».
Avec une performance semestrielle 2007 assez louable, AXA Assurances Maroc ne semble pas avoir pâti outre mesure de son divorce, en janvier 2007, d’avec l’Ona. Ce qui infirme les prédictions d’une dégradation du chiffre d’affaires, voire de la rentabilité, dans le sillage du non-renouvellement programmé de gros contrats avec les filiales du groupe Ona au lendemain de la cession par celui-ci des 49% du capital de l’assureur au prix de 2,8 milliards de DH.
En effet, la filiale marocaine détenue désormais à 100% par le groupe AXA, première capitalisation européenne du secteur de l’assurance, enregistre à l’issue des six premiers mois de 2006 une progression de 11% de son CA global à 1,42 milliard de DH(*). Certes, l’activité «vie», «épargne» et «retraite» a essuyé un recul de 21% à 214 MDH à cause de la résiliation d’un important contrat collectif, mais ce manque à gagner a été largement compensé par la croissance vigoureuse (+20%) du segment «dommages» qui s’est hissé à près de 1,2 milliard de DH grâce à l’excellent comportement de la quasi-totalité des branches, notamment celle de l’assurance automobile.
Résultat opérationnel de l’activité dommages à 242 MDH
Au registre de la productivité, Axa Assurances Maroc a réussi à réduire considérablement son ratio combiné (sinistres + frais de gestion / primes émises) de 3,7 points à 96,1% alors qu’en 2004, elle faisait figure de mauvais élève du groupe français avec un ratio de 103%, largement supérieur à la moyenne consolidée de 99,3%. Cette embellie s’est traduite par un saut de 17% du résultat opérationnel de l’activité «dommages», à 242 millions de DH.
Toutefois, le troisième assureur marocain, avec une part de marché de près de 17%, doit faire face à une concurrence de plus en plus rude, notamment de la part des compagnies adossées à de grands réseaux bancaires telles Wafa Assurance qui enregistre une poussée effrénée sur le créneau de la bancassurance et RMA Watanya, leader du secteur et filiale du groupe Benjelloun.
Tout en se démenant commercialement pour tenir la dragée haute à ce duo de tête et au challenger Atlanta/Sanad qui a profité de son adossement en 2005 au groupe Caisse de dépôt et de gestion, Axa Assurance Maroc se démarque des concurrents par sa présence dans les métiers complémentaires de l’assistance à travers Axa Assistance Maroc et de l’assurance crédit où elle opère, depuis 2006, en partenariat avec le groupe français Coface. Ces deux activités sont considérées comme des relais de croissance prometteurs.
