Affaires
Le Crédit agricole du Maroc finance le développement durable
Trois axes prioritaires : énergies renouvelables et efficacité énergétique, mise à niveau des entreprises agroalimentaires et transition vers de nouvelles cultures moins énergivores.
Le financement au cas par cas, les superficies des projets, les types de culture à exploiter…

La protection de l’environnement est une thématique qui a le vent en poupe. Y compris dans les établissements financiers. Le groupe Crédit agricole du Maroc vient ainsi d’annoncer la création d’une direction du financement du développement durable, entièrement dédiée au soutien financier des agriculteurs et des entreprises agroalimentaires souhaitant investir dans le domaine. Le groupe opérait déjà dans le domaine du développement durable à travers ses différentes filiales, notamment la Fondation Ardi pour le microcrédit et Tamwil El Fellah.
Son intérêt pour l’environnement se manifeste également par l’accord convenu avec le Fonds de dépollution industrielle (FODEP) cogéré par la Caisse centrale de garantie (CCG) et le département de l’environnement ainsi que par la convention signée avec le Fonds de mise à niveau (FONAM) des entreprises marocaines en vue d’améliorer leur compétitivité.
La création d’une entité entièrement dédiée vient donc renforcer sa volonté de se positionner sur ce segment. Déjà quelques clients ont pu bénéficier de financements classiques pour se tourner vers l’agriculture biologique. C’est le cas par exemple de producteurs d’huile d’olive biologique. Aujourd’hui, la direction du financement du développement durable entend bien multiplier ces premières expériences et sensibiliser ses grands clients à l’idée d’une mise à niveau environnementale.
L’offre sera élargie à d’autres secteurs
Pour les débuts de la direction, la priorité est donnée à trois axes : les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, la mise à niveau des entreprises agroalimentaires et la transition des exploitations agricoles vers de nouvelles cultures moins énergivores. Sur le plan financier, la direction a carte blanche. Mais chaque projet sera étudié pour vérifier la conformité aux pré-requis économiques, sociaux et environnementaux. Les grilles de financement sont en cours de finalisation. Les plafonds seront établis avec l’aide d’organismes certificateurs tels Ecocert et autres acteurs du domaine. Ils seront déterminés au cas par cas, en fonction de la superficie de la structure, du type de culture à exploiter, etc.
En outre, le financement proposé couvrira automatiquement le diagnostic technique qui sera réalisé par des cabinets externes ainsi qu’une formation de l’exploitant pour la maintenance et l’entretien du nouveau matériel. Pour l’heure, il s’agit surtout de soutenir des axes sûrs, avec le minimum de prise de risque possible. Mais à terme, la direction prévoit d’élargir la panoplie des services proposés, le but étant de satisfaire les besoins du marché.
