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Le centre de recherche sur les technologies de pointe déjà opérationnel à Technopolis
Nanotechnologie, biotechnologie, microélectronique et photonique : quatre plateformes sont en activité. Cinq partenariats sont conclus avec des industriels et autant avec des établissements académiques.
Quand trois universités marocaines se mobilisent pour le développement technologique et la recherche scientifique, on ne peut que se hâter d’en apprécier le résultat. C’est en effet en 2007 que les universités Al Akhawayn d’Ifrane, Moulay Ismaïl de Meknès et Sidi Mohamed Benabdellah de Fès projettent de mutualiser leurs ressources humaines et techniques en recherche et développement en créant la Moroccan foundation for advanced science, innovation and research (Mascir). D’abord régional, le projet deviendra rapidement national. En 2009, la Mascir, institution publique à but non-lucratif dont le Conseil d’administration est présidé par Ahmed Chami, ministre de l’industrie, du commerce et des nouvelles technologies, prend enfin ses quartiers au Technopolis de Rabat.
La propriété intellectuelle des recherches est gérée par Mascir Valor
Un conseil scientifique, composé d’éminences grises internationales issues de différentes spécialités, assure un suivi régulier des projets et valide les orientations stratégiques des équipes de recherche. Et l’enjeu est de taille. Il s’agit pour l’organisme d’accompagner le Maroc dans la promotion des hautes technologies et de la recherche en matière d’eau, d’énergie, d’environnement, de santé et des technologies. Afin de mener à bien cette mission, l’Etat a accordé une première dotation budgétaire pour la période 2008-2012. Provenant principalement du Fonds Hassan II, ce soutien financier permet à la Mascir d’investir 64 MDH dans l’acquisition d’équipements, de mettre en place des plateformes de base et de laboratoires de recherche, et de lancer ses premiers projets.
Quatre plateformes technologiques sont déjà en activité : nanotechnologies, biotechnologies, microélectronique et photonique. Ces 4 plateformes accueillent aujourd’hui 60 chercheurs et ingénieurs permanents et 32 étudiants doctorants, Marocains et étrangers. A terme, la fondation espère subvenir à ses besoins d’après le schéma suivant : 1/3 provenant de subventions étatiques, 1/3 issu de subventions extérieures (Commission européenne, entreprises, etc.) et le dernier tiers proviendrait des revenus propres de la fondation (propriété industrielle, services aux entreprises). C’est pourquoi la Mascir mène une politique de partenariat dynamique avec des universités, des établissements de recherche et des entités industrielles, aussi bien au niveau national qu’international. Cinq partenariats sont conclus avec des industriels et autant avec des établissements académiques. Quant à la propriété industrielle (PI) des recherches menées, elle est gérée par Mascir Valor. Concrètement, la propriété des recherches qui n’engagent que la fondation lui est entièrement attribuée. Dans le cas de recherches menées conjointement avec un ou plusieurs intervenants, elle est partagée selon les termes de la convention de partenariat.
