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Affaires

Le baril continue sa chute, les prix à  la pompe baisseront en janvier

Le baril autour de 40 dollars au 5 décembre.
La facture énergétique du Maroc allégée à  partir de janvier.
Au même moment, mise sur le marché du gasoil 50 PPM et généralisation du sans-plomb.

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Il faut croire que la crise internationale n’épargne aucun secteur. Les prix du pétrole, qui ont légèrement dépassé les 147 dollars il y a moins de cinq mois, soit un record historique, sont à leur plus bas niveau depuis janvier 2005 : moins de 41 dollars à Londres et moins de 42 dollars à New York, lors des séances de cotation du vendredi 5 décembre. Certains analystes n’excluent pas de voir le prix de l’or noir dégringoler jusqu’à 25 dollars le baril. Mais ces mêmes analystes estiment qu’une fois arrivés à ce «plancher», les prix du pétrole repartiront forcément à la hausse. Standard and Poor’s, par exemple, prévoit qu’à partir de la fin de l’année 2009, il y aura un retournement de la conjoncture qui fera grimper les prix du pétrole, tout en précisant néanmoins que «(…) cette progression sera régulière et mesurée, loin des importantes variations enregistrées cette année». En attendant, les experts s’attendent à ce que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) baisse le niveau de sa production, à l’occasion de sa réunion à Oran, prévue le 17 décembre.

Une nouvelle structure des prix des carburants sera bientôt finalisée
Tirant les conséquences du ralentissement général de l’économie, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a, quant à elle, revu à la baisse ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour les cinq prochaines années. Au lieu des 350 000 barils/jour supplémentaires prévus le 13 novembre dernier, l’agence estime actuellement à 220 000 barils/jour la croissance de la demande de pétrole entre 2009 et 2013. Soit environ un million de barils/jour chaque année, au lieu de 1,5 million de barils/jour prévus initialement. Ainsi, entre les deux dates, la demande mondiale de pétrole passerait de 86,2 millions à 91,3 millions de barils/jour. Pour le Maroc, la chute du prix du pétrole est évidemment pain bénit : il couvre la totalité de ses besoins par l’importation et, plus que cela, l’Etat supporte une bonne partie du prix au titre des charges de compensation. Beaucoup s’attendent aussi à une diminution des prix à la pompe. Mais ce serait ignorer le fait que les carburants servis en ce moment dans les stations-services ont été achetés au moment où les prix étaient encore élevés. Le gouvernement s’est, en tout cas, engagé à baisser les prix dès le 1er janvier. Cela dit, à cette date une nouvelle structure des prix des carburants verra le jour. Elle coïncidera avec la mise sur le marché du gasoil 50 PPM et la généralisation du super sans plomb, le gasoil 350 PPM cessant d’être commercialisé à partir de cette date. Le gasoil ordinaire (10 000 PPM) continuera, lui, à être commercialisé pour une période transitoire d’environ trois mois.