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L’autoroute Asilah-Tanger coûtera 47 MDH/km

D’une longueur de 30 km, elle sera ouverte à la circulation en juillet prochain.

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«Les travaux de construction de l’autoroute Asilah-Tanger seront achevés en juin 2005», a promis Abdelkrim Ghellab, ministre de l’Equipement et du Transport, lors d’une visite effectuée le 7 janvier sur le chantier. L’autoroute sera par conséquent ouverte à la circulation dès juillet prochain. Le trafic attendu est de 4 800 véhicules par jour. Sa mise en service permettra ainsi de désengorger le trafic routier, notamment lors des périodes de retour des MRE au pays.
Selon des chiffres avancés par le ministère du Transport, l’état d’avancement des travaux, d’une longueur de 30 km, était de 72 % au 31 décembre 2004.
La section Asilah-Tanger est le dernier tronçon de l’autoroute. Son coût total est estimé à 1,3 milliard de DH, soit environ 43,5 MDH/km, sans compter les coûts annexes liés à «l’exploitation sous péage» (ce qui élève le coût à 47,5 MDH/km). Le projet a été financé par un prêt de la Banque européenne d’investissement, à hauteur de 760 MDH. Le reste sur les fonds propres de la Société nationale des autoroutes du Maroc.

Le tiers du tracé situé sur des sols marécageux
Le délai de réalisation de l’ouvrage, confié à la société turque DOGUS-INSAAT, est de 43 mois. Ce délai, s’il est respecté, sera conforme aux usages observés à l’échelle internationale (près de quatre années pour la construction d’un tronçon d’autoroute de 25 à 40 km).
En ce qui concerne le tronçon Asilah-Tanger, les travaux ont été ralentis par des difficultés techniques : le tiers du tracé est en effet situé sur des sols marécageux. Par ailleurs, l’autoroute traverse la vallée de Tahadart qui comprend, outre une zone forestière, la plus importante nappe phréatique de la région (Charf El Aakab) et qui se caractérise par la présence d’espèces animales rares. Le souci de protection de l’équilibre écologique a justifié la construction d’un viaduc, le plus grand pont du Maroc, d’une longueur de 1,4 km.
D’autres mesures ont été prises afin de protéger l’environnement, notamment la récupération des eaux d’assainissement de l’autoroute contenant des éléments polluants (matières en suspension, métaux lourds…) dans des fossés latéraux en béton. Ces eaux seront par la suite drainées vers des bassins de décantation avant d’être rejetées dans le milieu naturel. Il est également prévu de mettre en place une «géomembrane étanche» à forte résistance aux produits hydrocarburés pour la protection de la nappe phréatique de Gharf El Aakab, principale réserve en eau potable de la ville de Tanger.