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Affaires

L’Agence nationale de l’aquaculture opérationnelle dès début 2011

Elle sera le bras armé de l’Etat pour promouvoir et développer le secteur aquacole.
L’objectif de l’Etat est de produire 200 000 tonnes de poisson par cette filière encore embryonnaire.

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Halieutis, la stratégie globale de développement du secteur de la pêche, est en train de se concrétiser. L’adoption par les deux Chambres, les 26 et 30 novembre, de la loi 52-09 portant création de l’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture (ANDA) en est une illustration. En effet, la création de cette agence est une étape incontournable pour baliser le terrain en vue de promouvoir l’investissement dans le domaine de l’aquaculture, un domaine prometteur et où le Maroc se doit d’investir.
Cette loi consacre la nouvelle institution comme le bras armé de l’Etat pour développer une activité encore embryonnaire puisque le Maroc produit à peine quelque 400 tonnes (hors huîtres). Or, l’aquaculture représente, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 50% des produits de la pêche dans le monde.

Le siège sera installé à Rabat

La nouvelle agence, qui est dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière et placée sous l’autorité de la primature, entrera en fonction selon toute probabilité dès janvier 2011. Le siège sera installé à Rabat. Son rôle est de mettre sur pied un projet aquacole, d’être l’interface et le guichet d’orientation des investisseurs, qu’ils soient nationaux ou étrangers et d’être le maître d’ouvrage auprès du ministère de l’agriculture et de la pêche maritime pour réaliser le plan d’aménagement et d’occupation des terrains. A cet égard, elle aura aussi le rôle de constituer une base de données sur le créneau de l’aquaculture et faire de la veille dans un domaine hautement capitalistique où les opérateurs, qu’elle doit également soutenir dans la mise en œuvre de leurs projets, ne disposent pas encore de l’éclairage nécessaire pour le choix des sites éligibles.
Bref, elle devra à la fois assurer la promotion du secteur, aider le ministère de l’agriculture et de la pêche maritime à définir un cadre incitatif pour le secteur et proposer des normes en adéquation avec les standards internationaux et l’avis scientifique de l’Institut national de recherches scientifiques (INRH).
On estime que ce seront quelque 200 000 tonnes de produits de la pêche (auxquels il faudra trouver des débouchées à l’international et sur le marché interne) qui seront produits par la filière, qu’il s’agisse de moule, de maigre (appelé aussi courbine) ou de sole, en plus de la daurade ou du loup.