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L’affacturage de plus en plus prisé par la PME

L’allongement des délais de paiement pousse les entreprises vers cette solution de financement. Les taux sont en nette baisse sur les cinq dernières années.

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Les PME prennent goût au factoring. C’est ce que rapportent plusieurs factors, banquiers et assureurs-crédit. A la différence de la grande entreprise qui en fait le choix pour des considérations d’optimisation bilancielle et de prévention des impayés, c’est surtout le resserrement des liquidités qui oblige la PME à y recourir. En effet, le prolongement sans précédent des délais de paiement pousse de plus en plus d’opérateurs vers les solutions de mobilisation de leur créances. Pour alléger cette tension, l’affacturage, qui consiste essentiellement à obtenir une avance sur la facture (jusqu’à 80% en général) contre une prime, peut s’avérer une alternative très bénéfique. En moyenne, le secteur brasse entre 20 et 30 milliards de DH de créances remises par an. Depuis 1996, le marché a été multiplié par 10.

Selon les professionnels, l’engouement pour les solutions d’affacturage est à expliquer par le fait qu’il est mieux appréhendé par les entreprises qu’auparavant dans le contexte actuel. Et il s’agit là d’une tendance mondiale.

Dans la littérature financière, l’affacturage désigne le fait d’affranchir une entreprise de ses factures. Il englobe dans la pratique trois services qui permettent aux adhérents d’externaliser la gestion de leur poste client : la «garantie de non-paiement» (qui couvre le risque de défaillance de l’acheteur), le recouvrement et le financement par avance (cession de factures en contrepartie d’une remise sur le montant). A voir les données et les commentaires des factors de la place, la PME est surtout intéressée par ce dernier service. L’avance sur facture est facturée aujourd’hui en moyenne entre 4,5 et 5,5% (contre 8% et plus il y a cinq ans).

La prédominance du financement de factures par rapport aux autres prestations s’explique par le fait que les PME, qui demeurent la première clientèle de l’affacturage, y trouvent une ligne de crédit plus souple que les solutions bancaires. A taux d’intérêt identiques ou légèrement supérieurs à ceux des crédits de trésorerie (autour de 6%), le financement par affacturage nécessite en effet des garanties moins contraignantes. De manière générale, les sociétés d’affacturage exigent très rarement des garanties réelles pour un financement sur facture. Toutefois, la dégradation du profil de risque de plusieurs entreprises a fait en sorte que la quotité de financement des remises, qui correspond au montant avancé par les factors, s’est inscrite en baisse pour réduire autant que possible leur exposition. La moyenne sur le marché dépasse aujourd’hui difficilement 70% de la facture contre 80% à 100% obtenus facilement auparavant.

Il est à souligner que les établissements spécialisés mettent sur le marché des offres génériques très diversifiées (comprenant obligatoirement les trois prestations : pas d’avance sans garantie de non-paiement et recouvrement). Seuls quelques départements dédiés au factoring au sein des banques prennent les demandes de la clientèle ne désirant bénéficier que de l’avance sur facture. Sachant que les experts conseillent d’aller vers du factoring bordé de l’assurance et du recouvrement pour être immunisé contre les mauvaises surprises et pouvoir se concentrer sur son cœur de métier (la PME perd beaucoup d’efforts dans le recouvrement).

[tabs][tab title = »Entretien : avec Hassan Amor Directeur de l’Affacturage au Groupe Société Générale Maroc »]

En quoi l’affacturage peut-il être une solution efficace pour le développement des PME ? 

Pour les PME, la gestion saine et maîtrisée du poste clients représente un enjeu majeur. En effet, le poste clients pèse souvent dans le bilan des entreprises et ces dernières doivent avoir conscience que leur pérennité dépend aussi de l’application d’une véritable gestion du risque client. A cet égard, l’affacturage représente une solution complète et appropriée pour les PME qui souhaitent soulager leur trésorerie, sécuriser leur cycle de ventes, confier, en cas de besoin, leurs actions de recouvrement à des spécialistes…, tout en se recentrant sur leur développement et cœur de métier ! C’est donc là un cercle vertueux que nous encourageons vivement à installer avant qu’il ne soit trop tard.

 Quelle démarche conseillez-vous aux entreprises pour leur permettre d’évaluer la pertinence d’un recours à l’affacturage ? 

Nous invitons les entreprises à se rapprocher de leur banque pour : • D’une part, mener un audit de leur poste clients avec une évaluation des risques, des délais de paiement…, estimer le coût de gestion de leur facturation et le cas échéant de leurs actions de relance ou recouvrement ;

• D’autre part, estimer les gains que peut drainer le recours à l’affacturage, grâce à une trésorerie optimisée -le factor pouvant régler avant l’échéance des factures-, mais aussi grâce à l’externalisation du cycle de recouvrement et à la prise en charge des impayés. Si la balance «gains potentiels» versus «coûts du factoring» est équilibrée, comme c’est souvent le cas, alors il ne faut surtout pas hésiter…

Concrètement, à la Société Générale, comment cette démarche se matérialise-t-elle ?

Dans nos agences, les conseillers de clientèle Entreprise sont à l’écoute des PME pour mener le diagnostic et proposer les solutions les plus adaptées à leur business, que ce soit au travers d’une simple assurance-crédit ou d’un accompagnement en affacturage pour tout ou partie de leur poste clients. Dès qu’un recours à l’affacturage est envisagé, les experts de Sogefactoring interviennent alors pour accompagner l’entreprise dans la mise en place de la solution, puis dans la gestion de tous les évènements intervenant dans le cycle d’exploitation (gestion des factures, des éventuelles avances pour l’entreprise, du recouvrement…). Nous accompagnons donc les PME tout au long du cycle d’exploitation, en mettant à leur disposition les outils de gestion, de suivi et de reporting à la pointe de la technologie.[/tab][/tabs]