L’aéronautique a traversé la zone de turbulences

La reprise se confirme et les perspectives sont prometteuses. Rien qu’en 2022, les exportations ont bondi de plus de 34%, dépassant pour la première fois la barre symbolique des 20 milliards de dirhams.
Le secteur semble dépasser les trous d’air provoqués ces deux dernières années par la crise pandémique et les perturbations des chaînes d’approvisionnement. «Le transport aérien commence à afficher des signes positifs de reprise après la pandémie. Le secteur continue d’enregistrer des taux de récupération très probants en termes de trafic aérien», a annoncé Mohamed Abdeljalil, ministre du Transport et de la logistique, ce jeudi à Casablanca, lors de la 1re édition de l’Aerospace African Forum. Un optimisme affiché par les participants, venus nombreux à cet événement organisé par le Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (GIMAS).
L’optimisme est de mise
Même constat auprès de Ali Seddiki. Le directeur général de l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) a rappelé que l’aéronautique a renoué avec le vert. L’année 2022 a, en effet, enregistré une croissance importante des exportations du secteur (34,4%), dépassant la barre des 20 milliards de dirhams (21,27 milliards de dirhams très exactement). «Grâce à son agilité et une chaîne de valeur hautement intégrée, les perspectives de croissance du secteur sont bonnes et permettent d’être optimiste pour le développement de la filière aérospatiale nationale», a précisé Ali Seddiki, avant de poursuivre : «Fort de ses infrastructures de classe mondiale, de la qualité de son capital humain, de sa proximité et de son ouverture sur les principales plateformes de production aéronautique, le Maroc est à même d’assurer des délais de livraison courts tout en garantissant des normes à un niveau de qualité répondant aux exigences les plus élevées».
Une destination dynamique
Ces atouts ont contribué au bon positionnement du Maroc à l’international, figurant aujourd’hui parmi les destinations aéronautiques les plus dynamiques, grâce notamment «à la pertinence de l’offre Maroc dans le contexte actuel et au regard des évolutions à venir, notamment la décarbonation de la production», affirme Ali Seddiki.
Ce prochain défi a également été mis en avant par Ryad Mezzour. Le ministre de l’Industrie et du commerce a souligné que la décarbonation de l’économie nationale occupe aujourd’hui une place importante dans la stratégie d’industrialisation du pays, dans la perspective de la mise en valeur des énergies renouvelables. Il a, en outre, affirmé que le Maroc, un pays très compétitif, «offre d’énormes opportunités aux investisseurs dans ce domaine, grâce notamment à une main-d’œuvre d’un grand talent».