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L’actuelle campagne céréalière devrait se solder par 48 millions de quintaux
Avec le Plan Maroc Vert, les effets des aléas climatiques seront mieux neutralisés. En 2011, la production des différents types de culture a été en nette hausse par rapport à la période 2005-2007.
Le gouvernement est relativement soulagé. Alors que l’on s’acheminait vers une campagne agricole catastrophique, en raison d’une longue période de sécheresse, les dernières pluies de fin mars et de début avril ont fait reverdir les champs. En définitive, la production céréalière devrait s’établir à 48 millions de quintaux.
C’est ce qu’a annoncé Aziz Akhannouch, ministre de l’agriculture et de la pêche maritime, lors de la 5e édition des Assises de l’agriculture qui s’est tenue le 24 avril à Meknès, sous le thème : «L’agriculture au cœur du développement rural». C’est en quelque sorte pour mieux répondre à cette exigence, en se dépêtrant de la dépendance aux aléas climatiques, qu’a été conçu le Plan Maroc Vert qui est en train de transformer radicalement le secteur.
Les résultats positifs ont été enregistrés en 2011 dans toutes les filières prioritaires par rapport à la période de référence (2005-2007). Le ministre a souligné que la production est en hausse dans pratiquement tous les domaines : l’oléiculture a progressé de 83%, les céréales de 52%, la phœniciculture de 45%, les agrumes de 36%, les rosacées de 32% et des primeurs de 4%. Il en est de même pour l’élevage. Les viandes blanches, le lait et les viandes rouges sont en amélioration respectivement de 56%, 35% et 22%.
Le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, qui a sans doute apprécié ces avancées, a clairement signifié dans son allocution que le pays ne devrait plus compter sur quiconque pour assurer ses besoins alimentaires.
Les investissements ont augmenté de 41% depuis 2008
Concernant les facteurs de production, une hausse de plus de 100% a été enregistrée dans la vente des semences certifiées, 57% pour l’utilisation des engrais, 103% dans l’équipement goutte-à-goutte, 50% dans la vente de tracteurs par rapport à la même période de référence. De même, les superficies assurées sont passées de 60 000 ha en 2005-2007 à 326 000 en 2011-2012. Cependant, une baisse de 13% a été enregistrée dans la production de sucre due à des inondations et aux difficultés qu’ont connues certaines régions.
Aziz Akhannouch a en outre indiqué que l’attractivité du secteur agricole pour les investisseurs se voit à travers l’augmentation de 41% des investissements entre 2008 et 2011.
Le ministre a par ailleurs souligné qu’à partir de 2013, les superficies plantées en olivier atteindront 1 million d’hectares. Il est également prévu de renforcer les activités de conseil agricole et l’organisation de la profession à travers la création de l’Office national du conseil agricole, ainsi que le renforcement du Système d’information géographique (SIG) permettant l’amélioration des statistiques agricoles, le suivi de l’état de croissance des cultures et l’exactitude des prévisions des récoltes. En plus, se poursuit l’établissement de la carte de fertilité des sols visant l’amélioration durable de la productivité agricole et la rationalisation de l’utilisation des engrais.