Affaires
La Région de Casablanca-Settat met le monde rural au cœur de sa stratégie
Le programme d’urgence «Massaleek» pour la réhabilitation des pistes rurales est lancé. L’objectif est de passer de 52% à 90% de pistes aménagées à l’horizon 2018. 80 MDH seront investis lors de la 1ère phase du projet.

Après un an de travail acharné, «le plan de développement économique, social et environnemental de la Région de Casablanca-Settat est finalement prêt et sera présenté début 2017», a déclaré Mustapha Bakkoury, président de la Région lors de sa première sortie médiatique organisée le 6 septembre. Pendant cette rencontre, il en a dévoilé les grandes lignes et il en ressort que le développement du monde rural est érigé en priorité. Et pour cause, la population rurale représente 27% des habitants de la région. 124 communes sur les 153 de la région comptent des zones rurales avec des proportions différentes allant de 0% à Casablanca à 81% à Sidi Bennour. «Pour désenclaver ces régions et assurer leur développement économique et social, la réhabilitation des routes et des pistes vient en tête des chantiers urgents que nous devons lancer», explique Mustapha Bakkoury.
Concrètement, la région compte 9 995 km de routes non classées référencées comme pistes publiques, dont 4 987 non aménagées. Pour pallier ce problème, la Région a donné le coup d’envoi du programme d’urgence Massaleek (Pistes). Ce programme vise à porter le pourcentage des pistes équipées de 52% à 90% à l’horizon 2018. Il sera déployé en deux phases.
La première concernera les pistes prioritaires (entre 400 et 500 km) et sera bouclée d’ici la fin d’année. Les appels d’offres relatifs à ce marché seront lancés d’ici la fin du mois. S’agissant de la deuxième phase, elle concernera près de 4 500 km qui seront équipés d’ici fin 2018. Un appel à manifestation d’intérêt sera lancé début 2017. Cet AMI vise en premier à identifier les opérateurs à même de réaliser partiellement ou totalement le programme dans de meilleures conditions de délais et de coût. Il est aussi question de donner de la visibilité aux opérateurs, d’identifier les meilleurs procédés et techniques de construction et d’entretien et réduire les coûts de réalisation du projet. Le président n’a pas manqué de souligner que les adjudicataires du marché doivent également contribuer à la création d’une dynamique économique dans la région durant la période de réalisation des travaux. En d’autres termes, «il serait préférable qu’ils privilégient les fournisseurs de la région en ce qui concerne l’approvisionnement en matières premières et emploient une main-d’œuvre locale».
Notons que la 1ère phase du programme nécessitera un budget de 80 millions de DH. L’enveloppe consacrée à la deuxième sera fixée d’ici le début d’année. Soulignons que la région de Settat (40% de la superficie de la Région) sera la première bénéficiaire de ce programme, suivie de Benslimane, El Jadida, Nouaceur, Sidi Bennour, Mohammédia et Médiouna. Le programme sera financé par les fonds propres de la Région (qui dispose de 800 MDH) en attendant que le Fonds de mise à niveau rural soit opérationnel d’ici 2017. Les communes, elles, seront déchargées de ce chantier. Leur contribution se limitera à la mobilisation de l’assiette foncière nécessaire à sa réalisation.
