SUIVEZ-NOUS

Affaires

La présidente de la CGEM plaide pour une intégration économique plus prononcée dans la région SEMED

Publié le


Mis à jour le

SEMED

La Présidente de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), Miriem Bensalah Chaqroun a plaidé, mercredi à Skhirat, pour une intégration économique plus prononcée entre les pays de la région Sud-Est de la Méditerranée (SEMED) de manière à exploiter les différentes potentialités dont dispose la région.
« Nos échanges représentent à peine 2 pc du commerce global de chacun des pays membres de l’accord d’Agadir (…) Il nous reste donc à prendre toute la mesure de ces opportunités ratées et faire en sorte que nos économies tendent vers une intégration économique plus prononcée », a relevé Mme Bensalah Chaqroun, qui s’exprimait à l’ouverture du premier forum des affaires de la région Sud-Est de la Méditerranée (SEMED), organisé à Skhirat par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), sous le thème, « Libérer le potentiel économique de la région SEMED ».

Elle a également souligné que pour libérer ce potentiel, « il n’y a pas de miracle, ni non plus de recette toute faite, tant est-il que chaque pays a des spécificités inhérentes à son histoire et à ses aspirations de développement économique et social ».

La présidente de la CGEM a aussi précisé que certaines conditions doivent être réunies pour libérer ce potentiel et permettre au secteur privé, d’investir davantage, de produire de la richesse et de créer des emplois pérennes.

Elle a, par la même occasion, ajouté que la stabilité politique est, bien entendu, une de ces conditions, notant que l’environnement des affaires constitue, lui, la pierre angulaire de ce développement.

« L’autre moyen de libérer le potentiel de la région Sud Est de la Méditerranée est de donner à nos entreprises une ouverture sur le monde autre que celle que nous connaissons aujourd’hui », a insisté Mme Bensalah Chaqroun.

Elle a, entre autres, annoncé la création au cours des prochaines semaines, d’un Conseil d’affaires des pays membres de l’accord d’Agadir à Casablanca.

S’exprimant par la même occasion, le ministre jordanien de la Planification et de la coopération internationale, Imad Najib Fakhoury, a relevé l’impératif de tirer profit des différentes opportunités de coopération offertes, notant que son pays a depuis toujours fait preuve de résilience dans une région géopolitiquement instable et marquée par de fortes tensions.

Représentant le gouvernement tunisien, Amel Azzouz a, pour sa part, estimé qu’il temps d’insuffler une nouvelle dynamique à la coopération au niveau de la région, de manière à faire face aux différents défis posés et instaurer les bases d’un développement durable et inclusif.

De son côté, l’Ambassadeur d’Egypte au Maroc qui s’exprimait au nom du ministre égyptien de la Coopération internationale, Imade Naijib Fakhoury, a souligné que son pays est engagé dans une batterie de réformes et chantiers en vue de répondre aux besoins exprimés par la population tout en transformant le paysage économique à travers notamment l’amélioration du climat des affaires et des partenariats Public-Privé.

Il est à rappeler qu’en marge de ce forum, la BERD a procédé à la signature d’un prêt de 35 millions d’euros avec l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE) pour financer un programme de réhabilitation de 12 centrales hydroélectriques petites et moyennes et la rénovation des éléments de sécurité.

Elle a aussi accordé un prêt de 5 millions d’euros au Fonds Albaraka Micro pour consentir des prêts en monnaie locale à leurs clients dans le segment des micro-entreprises.

L’institution bancaire a également accordé 6.000 euros de consultation locale au producteur de pièces en caoutchouc mécaniques pour l’automobile (GECAM) qui marque le 200e projet au Maroc. Ces petites entreprises sont financées par les bailleurs de fonds au Maroc, notamment l’Union européenne.

Organisé sous les auspices du ministère marocain de l’Economie et des finances et en coopération avec la Confédération générale des entreprises du Maroc, le premier forum économique de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, est dédié à la partie méridionale et orientale du bassin méditerranéen (SEMED), en traitant des économies de l’Egypte, de la Jordanie, du Maroc et de la Tunisie.

Durant cette manifestation qui a souligné l’engagement de la BERD pour aider à libérer le potentiel économique de la région, quatre séances de travail interactives ont réuni les dirigeants des secteurs publics et privés pour explorer les défis et les possibilités dans quatre domaines clés de la région, à savoir l’agro-industrie, l’industrie, les infrastructures et l’énergie durable.

Depuis 2012, la Banque investit dans la région SEMED dans divers secteurs. Ce niveau élevé du financement est combiné au soutien intensif des réformes politiques, aidant ainsi à améliorer le climat économique et à ouvrir les marchés à davantage d’investisseurs.