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Affaires

La nouvelle association de microcrédit Tawada accorde ses premiers prêts

52 clients au 30 juin, un encours brut de 200 000 DH et trois points de vente.
Le montant d’un prêt
ne dépasse pas 6 000 DH.
L’association s’active dans les mêmes douars où ont été implantées les écoles construites par la Fondation BMCE dans le cadre du programme «Medersat.com».

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Trois mois après la signature d’une convention avec la Fondation BMCE et la Caisse d’épargne espagnole Caja de Ahorros del Mediterraneo, et un mois après le démarrage de son activité, l’Association Tawada de microcrédit compte 52 clients qui ont déjà bénéficié de prêts pour un encours brut de 200 000 DH sur un fonds initial de 4 MDH.
Agréée en août 2007 par le ministère des finances en tant qu’association de microcrédit, l’Association Tawada compte trois antennes opérationnelles implantées dans les régions d’Ifrane (Timahdit) et d’Errachidia (Mdagra et Rteb), dans les mêmes douars qui accueillent déjà les écoles construites par la Fondation BMCE dans le cadre du programme «Medersat.com» pour l’accès à l’éducation.
Née d’un partenariat ambitieux, l’association cible principalement la clientèle rurale et féminine. Sur les 52 clients, 27 sont d’ailleurs des femmes. Et les points de vente se doivent obligatoirement de se calquer sur la carte géographique des écoles «Medersat.com» pour assurer aux enfants un environnement économiquement durable. L’association commence par une offre de lancement limitée puisque les prêts octroyés ne dépassent pas les 6 000 DH. Les dossiers sont par ailleurs méticuleusement étudiés et seuls les projets productifs et générant des revenus sont acceptés.

Un seul mot d’ordre : lutter contre la pauvreté
L’intégration de Tawada dans un milieu déjà bien représenté s’effectue dans un contexte quelque peu mouvementé marqué par une augmentation sans précédent des impayés dans le microcrédit et une baisse de productivité. Mais cela n’affecte en rien l’enthousiasme du DG de l’association, Ahmed Bargachi, pour qui l’arrivée en ce moment de crise représente au contraire un atout. «Nous avons retenu la leçon pour nous permettre un départ sur de bonnes bases. Les problèmes que connaissent actuellement les autres associations sont liés à une course au bénéfice. Notre objectif à nous est de ne garder en tête qu’une seule motivation : lutter contre la pauvreté et éviter le surendettement» , affirme-t-il.
Membre de la Fédération nationale des associations de microcrédit (FNAM), Tawada participe également à la mission d’uniformisation des bases de données des AMC marocaines, notamment en ce qui concerne les ratios prudentiels. Pour ce qui est de l’avenir, l’association envisage d’ouvrir en 2010 trois à quatre nouvelles antennes dans les régions de Khémisset, Khénifra et Oulmès et n’exclut pas de développer de nouveaux partenariats. Des contacts sont déjà noués avec le Fonds Jaïda (CDG) et des associations pour handicapés dans le cadre du financement d’activités génératrices de revenus.