La météo confirme : il fait plus chaud et il pleut moins

Chaleur suivie par le froid, précipitations sporadiques…, les Marocains sont déboussolés. Le temps s’est-il déréglé ? les spécialistes de la météo nationale restent prudents et trouvent le terme trop fort. Cependant, par rapport à une moyenne de 30 ans, les températures maximales ont connu des écarts assez importants au mois de novembre. Ainsi, à Casablanca, on a enregistré jusqu’au 20 du mois une moyenne de 23,2° contre 21 en moyenne sur trois décennies. A Marrakech, le gap est plus important : 25° en novembre, contre 21° de moyenne sur 30 ans. Même ordre de grandeur pour les minimales. A Rabat, dont les températures sont similaires à celles de Casa, les minimales ont été de 11° en novembre contre 14 sur les trois dernières décennies sur la même période. A Marrakech, les minimales ont enregistré, elles, un écart de 5° (10 contre 15°).

La pluviométrie inquiète aussi : baisse de près de 50% à Nador et Taourirt. A Meknès et Ifrane, la baisse a été respectivement de 60 et 70%. Par contre, à Essaouira, Bouarfa, Errachidia, Agadir, Guelmim, il a plu deux fois plus que la moyenne.

Mais, de ces changements, il faut se garder de tirer des conclusions significatives. En effet, la période automnale, explique Mohamed Bellaouchi, directeur de la communication à la météorologie nationale, est un moment de perturbations atmosphériques ponctuelles et locales.

Sur un plus long terme, la tendance à l’assèchement, à l’élévation des températures et à l’augmentation du nombre de jours sans pluie se confirme dans la région à laquelle appartient le Maroc. Driouech Fatima, chercheur en climatologie, parle d’un réchauffement de 0,16° par décennie depuis 1960. A l’échelle planétaire, l’élévation des températures s’est établie à une moyenne de 0,6°. Autre chiffre inquiétant, les précipitations sur le Maroc ont baissé de 26 % en 45 ans. Le nombre maximal de jours sans pluie s’est allongé de 13 à 15 jours depuis 1960.