Affaires
La Mamda parvient à couvrir 35 000 agriculteurs contre le risque climatique
320 000 ha couverts. La quasi-totalité des contrats concerne les céréales, les légumineuses ne comptent que pour 1%. 30% des clients sont recrutés dans les régions de Meknès et Fès ainsi que dans le SAISS.
P ari gagné pour la Mamda-Mcma. Moins de trois mois après le lancement de son produit d’assurance «multirisque climatique» qui concerne les agriculteurs et spécifiquement la filière des cultures de blé tendre, blé dur, maïs et orge et légumineuses, elle a déjà atteint l’objectif de 300 000 ha couverte par la garantie. Mieux, Hicham Belemrah, président du directoire, parle de 320 000 ha aujourd’hui et 35 000 agriculteurs souscripteurs. Pour cette opération, 30% des clients ont été recrutés dans les régions de Meknès et Fès ainsi que dans le Saïss en général. Suivent le Haouz, l’Oriental et Chaouia-Ouardigha avec 15%. Le reste est dispersé dans le reste du pays.
Chez l’assureur, on ne veut pas livrer la recette de ce succès, mais il est clair que tous les moyens de proximité ont été utilisés. Il a d’abord mobilisé son propre réseau de 35 antennes. Au total, 200 employés (150 dans les agences et 50 au niveau des services centraux) ont été mobilisés sur un effectif total de 400. Parallèlement, Mamda-Mcma s’est appuyé sur la collaboration des réseaux du Crédit Agricole et de la Banque Populaire. De plus, les coopératives et les agrégateurs ont permis de toucher beaucoup plus rapidement un nombre plus étendu de clients potentiels.
Par nature de culture, on retient que 99% des contrats concernent les céréales et 90% le premier palier de l’assurance plafonnés à 26 DH/ ha pour un niveau de garantie de 1 450 DH/ha. Le résultat est donc très mitigé chez les producteurs de légumineuses puisque cette filière ne représente qu’un petit 1% du total des contrats nouvellement signés. Mais les experts de la Mamda expliquent que ces agriculteurs n’ont pas encore commencé à semer et qu’ils auront la possibilité de souscrire jusqu’en février.
Rappelons que le nouveau produit couvre plusieurs risques, en l’occurrence la sécheresse, la grêle, les vents violents, les vents de sable et les excès d’eau. Ce dernier risque ne doit pas être confondu avec les inondations qui sont exclues par le contrat. Le client a droit au remboursement dans le cas où les terres se situent dans une zone déclarée sinistrée, selon la prime choisie.
Désherbage et semences certifiées obligatoires
Le premier palier comporte une prime de 26 DH/ ha, couvre l’agriculteur contre toutes les natures de risques assurables à hauteur de 1 450 DH/ ha, sans limitation de surface. Les agriculteurs qui choisissent le deuxième niveau correspondant à un capital couvert de 2 900 DH/ha pour une superficie supérieure ou égale à 3 ha, acquittent une cotisation de 183 DH/ha. Là aussi, ils sont couverts contre toutes les natures de risques assurables. Le client doit s’engager à effectuer au moins les opérations de désherbage. Pour ceux qui veulent souscrire une garantie de 4 350 DH/ ha, la superficie doit dépasser ou se limiter à 5 ha. La cotisation est fixée à 368 DH / ha. Toutefois, l’assurance ne protège que le blé tendre, le blé dur et le maïs. En outre, en plus du désherbage, l’utilisation de semences certifiées est obligatoire.
Pour ces trois produits, la subvention de l’Etat destinée à encourager les agriculteurs est respectivement de 90%, 65% et 53%. Deux autres niveaux supplémentaires sont proposés pour les trois principales céréales. Ce sont des garanties de 6 000 DH/ha et 8 000 DH/ha pour une superficie supérieure ou égale à 30 ha.
