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Affaires

La hausse des prix continue de miner les transactions

Alors que les prix ont légèrement augmenté de 0,1% au 4e trimestre, le nombre d’opérations de vente ressort en baisse de 4,8%, marquée par une légère augmentation du prix moyen du mètre carré.

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Les prix des biens immobiliers, selon l’indice calculé par Bank Al-Maghrib (IPAI), se sont appréciés au 4e trimestre de 0,1% par rapport au même trimestre une année auparavant. Cette légère hausse traduit des évolutions disparates entre les différents segments du secteur. Ainsi, les terrains ont vu leur prix augmenter de 1,2% et les biens à usage professionnel de 0,5%. Cela dit, si les prix des locaux commerciaux ont augmenté de la même ampleur, soit 0,5%, ceux des bureaux ont affiché une croissance plus importante de 2,4%. C’est dire que malgré un contexte économique pour le moins difficile, les prix des terrains, ainsi que des biens professionnels continuent de croître. Dans ces conditions, les biens résidentiels ont connu une baisse des prix de 0,1%. Cela revient notamment au recul de 0,3% des prix des appartements. En revanche, celui des maisons et des villas maintient la hausse avec 0,5% et 0,3% respectivement.
Ce recul des prix des biens à destination d’habitation ne renvoie pas forcément à un redressement des transactions. En effet, elles ressortent en retrait de 3,5%, reflétant du coup une baisse de 4,2% pour les appartements et 0,2% pour les maisons. Contre toute attente, les ventes des villas ont le vent en poupe, puisque les transactions sont en hausse de 27,5%, malgré, rappelons-le, une légère hausse des prix. Pour leur part, les transactions ont diminué de plus de 5% pour les terrains et de 16,2% pour les biens professionnels (-16,8% pour les locaux commerciaux et -12,5% pour les bureaux).
En somme, le nombre de transactions globales est en retrait de 4,8% et s’inscrit dans le cadre du marasme général que connaît le secteur immobilier avec toutes ses branches depuis quelques années.

Marrakech compense Casablanca et Rabat
Ces deux indicateurs (prix et transactions) diffèrent largement d’une ville à l’autre et sont évidemment tirés par les villes à fort dynamisme. Les prix se sont ainsi dépréciés de 1,6% à Casablanca, sur toute l’année 2022, de 0,3% à Rabat et de 1,4% à Tanger. Ces reculs ont toutefois été compensés par une progression des prix de 0,5% à Marrakech.
Alors que les ventes ont perdu, en moyenne nationale, sur toute l’année, 15,4% de leur niveau, elles se sont repliées de 2,3% à Tanger et de 17,3% à Marrakech. Les diminutions les plus importantes ont touché essentiellement les villes de Rabat et Casablanca, avec une baisse de près de 25% pour la première et de 18,4% pour la seconde. Le redressement du secteur immobilier ne se fera pas de sitôt, à moins qu’un coup de pouce soit donné autant par les pouvoirs publics que par les promoteurs immobiliers.