Affaires
La CTM se donne trois ans
A l’origine de ses difficultés, la conjoncture et quelques problèmes de gestion.
La CTM (Compagnie de transport au Maroc), première entreprise de transport de voyageurs par route, a été ces derniers temps l’objet de beaucoup de rumeurs : vaste mouvement de licenciements, conflit entre la nouvelle direction et une partie du personnel, difficultés financières…
Qu’en est-il réellement ?
«Une remise en question, tout simplement, explique le tout nouveau PDG, Mohamed Bouda, dictée par la conjoncture que connaît le secteur, dont la concurrence accrue de l’ONCF sur certaines lignes intérieures et, à l’international, la conjugaison de plusieurs facteurs pénalisants comme la hausse du prix du gasoil ainsi que la concurrence de l’aérien low cost». Une telle situation s’est évidemment répercutée négativement sur le bilan de l’exercice en cours. Toutefois, la nouvelle direction prévoit, dès l’année prochaine, un redressement de la situation et prévoit la stabilisation et la maîtrise de tous les paramètres dans deux ou trois ans.
A cet effet, continue le PDG de la CTM, un plan d’action et de remise à niveau est mis en place. L’accent sera mis sur la modernisation du matériel roulant et les ressources humaines. D’où le redéploiement de certaines compétences et le rappel de cadres qui avaient été évincés par l’ancienne direction. Un volet que Mohamed Bouda se garde de commenter.
Départs négociés et recrutements prévus
Des départs négociés, il n’est pas encore vraiment question, même si certains cadres de l’ancienne direction ont quitté l’entreprise et qu’un nouvel organigramme a été conçu. L’objectif, affirme le nouveau PDG, n’est pas de diminuer la masse salariale, mais de l’optimiser, sachant que la CTM emploie aujourd’hui quelque 820 personnes. En clair, il y aura sans doute des départs négociés mais aussi des nouveaux recrutements pour répondre aux besoins de l’entreprise, notamment sur des créneaux qui ne font pas partie des activités de base de la CTM, à l’instar du transport du personnel. Car la CTM n’a pas du tout l’intention d’abandonner les activités complémentaires à son métier de base, le transport de voyageurs, qui assure un chiffre d’affaires de 280 MDH (dont 60 millions à l’international) sur un montant global de 350 millions. En clair, aussi bien la messagerie que le transport touristique et du personnel seront maintenus. Seul changement : la gestion sera plus rigoureuse.
