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La clinique Hakim change de propriétaire et devient clinique Chifà¢a
Les nouveaux propriétaires ont déboursé 40 MDH pour les murs, sans compter l’investissement de modernisation Plusieurs spécialités : réanimation, oncologie, cardiologie, neurologie et ophtalmologie La clinique sera totalement opérationnelle début mars.

La clinique Hakim change de propriétaire et de nom. Suite à un problème financier, cette clinique, créée à Casablanca en 1992, a été mise en liquidation judiciaire et rachetée par deux médecins, le 20 janvier dernier, au prix de 40 MDH. Les nouveaux propriétaires procèdent depuis un mois à un lifting total des infrastructures. Le montant de l’investissement n’a pas été dévoilé. El Hassane Tazi, l’un des deux propriétaires de la clinique rebaptisée Chifâa et chirurgien plasticien, indique tout juste qu’il «sera de plusieurs millions de DH et que le chantier sera bouclé dans quelques jours». La clinique sera totalement opérationnelle début mars. En réalité, «l’activité n’a pas été suspendue, mais l’entité tourne actuellement à 20% seulement de sa capacité», précise M. Tazi qui espère porter ce niveau d’activité à 50% le plus tôt possible.
Initialement généraliste, cette clinique de 84 lits continuera à assurer les mêmes prestations, toutefois «l’accent sera mis sur certaines spécialités notamment la réanimation multidisciplinaire, la cardiologie, la neurologie, l’ophtalmologie et l’oncologie», disent ses responsables. La clinique assurera aussi un service d’urgence permanent, et tous les médecins intéressés peuvent s’inscrire. La rotation sera gérée par la direction de la clinique.
L’établissement compte aujourd’hui un centre de radiologie permettant de faire plusieurs explorations radiologiques, sept blocs opératoires et un héliport. Il assurera sous peu un service d’urgence dentaire, précise-t-on. Chifâa disposera également, et là c’est une nouveauté, d’un centre pour le traitement de l’obésité, d’un centre de check-up et d’un centre de chirurgie plastique et réparatrice. Le centre des brûlés, le seul existant aujourd’hui dans le privé, sera conservé.
Pour assurer des prestations que les responsables veulent de haute qualité, des équipements sophistiqués et de haute technologie sont acquis et les ressources humaines renforcées. En d’autres termes, tous les anciens employés sont conservés et des nouveaux recrutés. Ce qui porte l’effectif à une centaine de personnes (personnel médical et administratif). D’autres embauches sont programmées au cours de l’année 2008.
Les médecins de toutes les spécialités peuvent y ramener leurs patients
C’est au cours de cette même année que la clinique compte, annonce El Hassane Tazi, démarrer la télémédecine. Ce système permettra un suivi à distance des patients par les médecins. «La télémédecine permettra de prévenir d’éventuelles complications chez les grands malades hospitalisés à la clinique ou se trouvant à leur domicile. Ils seront reliés, grâce à un modem, à la clinique, donc aux différents appareils de la clinique. Au moindre malaise, les médecins concernés seront avisés via un signal qu’ils recevront par leur téléphone portable», explique le Dr Tazi.
Le système permet en outre une collaboration, en cas d’opération chirurgicale ou de diagnostic compliqués, avec des équipes médicales étrangères, notamment européennes ou américaines via la visioconférence. Ces prestations seront bien sûr facturées. Et toujours dans le cadre du suivi des patients, la clinique établira des cartes médicales à tous les patients qui passeront par ses services. «C’est une carte magnétique qui comportera toutes les informations médicales concernant un patient. Nous allons commencer l’expérience avec les employés de la clinique», dit le Dr Tazi. Les négociations sont en cours pour la mise en place de la télémédecine avec les trois sociétés – dont Méditel – en lice pour ce marché.
Pour permettre une prise en charge rapide des malades, la clinique compte équiper les ambulances avec lesquelles elle travaille et se doter de son propre parc.
Pour rentabiliser l’unité, les nouveaux propriétaires ont décidé d’instaurer «une gestion d’ouverture écartant toute exclusivité ou sélection». La clinique se propose de permettre à tous les médecins dans toutes les spécialités d’y ramener leurs patients pour des interventions. Par ailleurs, elle est ouverte à toute collaboration avec le secteur public de la santé. Côté patients, elle travaillera en collaboration avec les compagnies d’assurance privées et sera aussi ouverte aux bénéficiaires de l’assurance maladie obligatoire.
