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La CIMR investit 73 MDH dans des projets éoliens de Nareva Holding
La caisse a pris 25% du capital d’Energie éolienne du Maroc, filiale de Nareva, maître d’ouvrage de deux parcs éoliens au nord et au sud du Royaume. Le programme d’investissement dépasse deux milliards de DH.

La Caisse interprofessionnelle marocaine de retraites (CIMR) prend pied dans l’éolien. Cet institutionnel qui cherche à diversifier ses placements en ces temps de crise boursière vient, en effet, d’investir 73 MDH auprès de Nareva Holding, filiale de Sni dans les métiers des énergies renouvelables.
L’investissement a eu lieu sous forme d’une prise de participation dans la société Energie éolienne du Maroc (EEM), une filiale de Nareva Holding créée en décembre 2010 pour piloter la réalisation des deux parcs éoliens d’Akhfenir (220 km au nord de Laâyoune, près de Tarfaya) et de Haouma (à quelques kilomètres de Tanger), projets remportés auprès de l’ONE.
EEM vient ainsi de réaliser une recapitalisation entièrement réservée à la CIMR, ce qui a hissé le capital à 291 MDH, et en a conféré une quote-part de 25% au nouvel actionnaire, soit 73 MDH. Cette injection d’argent frais coïncide avec le bouclage de la part d’EEM du financement de la phase d’acquisition de vingt deux éoliennes de grandes capacités pour le site de Haouma auprès de l’équipementier allemand Siemens. Un financement qui fait également appel pour une bonne partie à des crédits bancaires à long terme.
Possible ouverture du tour de table à d’autres investisseurs
Avec un programme d’investissement de plus de deux milliards de DH, EEM devrait vraisemblablement procéder à de nouvelles augmentations de capital à même de hisser l’autofinancement à 30% (soit une cible de 600 MDH), quitte à accueillir de nouveaux investisseurs financiers car l’actionnaire de référence, Nareva Holding, est présent sur plusieurs tableaux à la fois. Dans l’éolien, bien sûr, à travers une deuxième filiale dénommée Tarfaya Energy Company (TAREC) et dédiée à la construction et l’exploitation du grand parc de Tarfaya (dont la capacité projetée est de 300 MW), mais également dans le programme marocain d’énergie solaire dont elle vise à accaparer au moins une tranche de la méga centrale solaire prévue à Ouarzazate. Sans oublier les projets de concession privée d’irrigation où Nareva est impliquée à travers la structure Amensouss qui compte, elle aussi, d’autres investisseurs dans son tour de table tel le fonds Igrane et le groupe saoudien Amiantit.
Le parc éolien d’Akhfenir présente une capacité de production d’électricité de 200 MW, ce qui est équivalent à la consommation d’une ville d’un million d’habitants. Celui de Haouma est, quant à lui, de taille plus réduite avec une production maximale estimée à 80 MW. C’est en 2013 que l’exploitation commerciale des deux centrales devrait débuter.
