Affaires
La CDG recapitalise trois des sept hôtels acquis auprès du CIH en septembre dernier
Elle a injecté 361 MDH dans les hôtels Riad Salam, Salam Erfoud et Salam Zagora. La déconsolidation des actifs hôteliers a soulagé la situation financière du CIH.

Six mois après avoir «soulagé» le CIH (Crédit immobilier et hôtelier) du fardeau de ses actifs hôteliers, la CDG (Caisse de dépôt et de gestion) casse sa tirelire pour renflouer Les Hôtels Mahd Salam, une des sociétés acquises dans le cadre d’une opération d’échanges de participations.
En effet, La Vie éco a appris que le nouveau maître des lieux vient d’injecter 361,3 MDH dans cette structure qui détient et gère les trois unités, Riad Salam, Salam Erfoud et Salam Zagora. Ce qui viendra renforcer sa structure financière à l’aube de son intégration dans le périmètre des actifs hôteliers appartenant à la CDG, notamment à travers son fonds Madaef. Ceux-ci comptent plusieurs fleurons gérés par des enseignes internationales telles que le Royal Golf d’El Jadida, le Meridien Nfis Marrakech et le Globalia Saadia ou encore des actifs dont la gestion est confiée à l’autre filiale Sogatour (Sidi Harazem, Jnan Palace, Issil Marrakech, Le Zat…).
46% de Sofac et 34% de Maroc leasing
Rappelons que le CIH a cédé au total, en septembre dernier, sept actifs hôteliers à sa maison mère en contrepartie de l’acquisition (opération en cours) auprès de celle-ci de ses deux participations dans les sociétés para-bancaires cotées en Bourse en l’occurrence Sofac (46%) et Maroc Leasing (34%). A l’annonce de ses résultats 2010, la «banque de la famille» a fait savoir que la déconsolidation de ces actifs explique en grande partie l’embellie des résultats consolidés incarnée dans une amélioration substantielle de 134% du Résultat net PdG qui s’établit à 233 MDH. Il faut dire que ces participations, acquises de guerre lasse dans le cadre d’opérations de sauvetage par conversion de créances en capital, avaient causé au cours des dernières années des dotations aux provisions importantes dans les comptes du CIH sans compter la mobilisation des énergies pour une exploitation optimale de structures en difficulté et en sous-investissement et une consommation malvenue de fonds propres alors que la banque en avait grandement besoin pour accompagner sa croissance.
