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Affaires

La BCP baisse à  nouveau ses taux d’intérêt

Cette offre, valable jusqu’à la fin juin 2007, concerne tous les secteurs et toutes les entreprises.
La banque affirme vouloir soutenir la reprise de la croissance économique.

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La nouvelle ne pouvait passer inaperçue, surtout qu’elle est relayée par de grands encarts publicitaires dans la presse : le groupe Banques populaires a décidé de ramener le taux d’intérêt à moyen terme, pour tout nouvel investissement de création ou d’extension, à 5,5%.

Cette mesure, applicable jusqu’au 30 juin 2007, concerne tous les secteurs et toutes les entreprises, quelle que soit leur taille. La banque peut financer jusqu’à 80 % du projet, soit plus que le niveau d’intervention habituel observé sur la place.

A l’heure qu’il est, ce taux est exceptionnel. D’ailleurs, Hassan El Besri, DGA chargé du pôle développement, souligne qu’il s’agit du minimum possible. En clair, la banque a fait un gros effort, sachant qu’elle renonce délibérément à quelques points de marge. Mais ne dites surtout pas à M. El Besri que cette action est une riposte à l’offensive de la concurrence sur d’autres aspects. Il s’empresse alors de rappeler que la décision s’inscrit totalement dans le cadre de la nouvelle approche de la relation banque-entreprise baptisée «Business project», lancée le 3 février. A l’occasion, Noureddine Omary, le président du groupe, annonçait en effet que le loyer de l’argent allait fortement fléchir pour encourager l’investissement.

Les délais de réponse sont raccourcis
Cet engagement a été suivi d’une première baisse des taux à 6,95 %. Aujourd’hui, l’environnement interne et international incite le groupe à faire plus. Selon M. El Besri, il y a d’abord les prémisses d’une reprise de la croissance économique au niveau de tous les secteurs. Ensuite les grands chantiers d’infrastructures ouverts par l’Etat commencent à porter leurs fruits. Troisième facteur encourageant, le tissu industriel se positionne peu à peu dans l’économie mondiale et les entreprises s’orientent vers les niches (textile, agro-industrie, équipements automobile) où elles capitalisent des avantages comparatifs. Enfin, l’Etat met en œuvre un vaste programme d’aide à la création.

La Banque mutualiste, qui s’emploie également à créer les conditions d’une éclosion de la TPE (très petite entreprise) et à développer le micro-crédit, se devait ainsi d’accompagner ce mouvement ou, mieux, d’être une locomotive. A cet égard, le DGA chargé du pôle développement signifie clairement que le taux n’est plus un frein à l’investissement. Et ce n’est pas tout. Il assure que les délais de réponse sont très courts, d’autant que 90 % des dossiers sont traités au niveau des BPR (Banques populaires régionales), et que les comités de crédit s’y tiennent tous les jours, tout comme au siège. Dans certains cas, les délais peuvent même être de 24 heures.

Ces engagements sont sans doute bien accueillis par les PME qui n’arrêtent pas de se lamenter à propos des problèmes de financement. Il ne leur reste donc plus qu’à aller tester le degré de pertinence de ces engagements à condition, toutefois, de se plier aux conditions de transparence.

Com’ese

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