SUIVEZ-NOUS

Affaires

La Banque Mondiale réaffirme son appui au Plan Maroc Vert

Depuis 2008, les levées de fonds ont atteint l’équivalent de 28 milliards de DH, dont 5,2 milliards de DH à travers la Banque Mondiale. Selon les filières, la production a progressé de 30% à 70%, alors que le PIB du secteur a augmenté de près de 50%.

Publié le


Mis à jour le

Plan Maroc Vert 1

La Banque Mondiale maintient son appui au Plan Maroc Vert. L’annonce en a été faite par Marie Françoise Marie-Nelly, directrice des opérations pour le Maghreb, lors d’une table ronde organisée le 8 mars à Rabat pour présenter les principales réalisations du secteur agricole, ainsi que l’appui de la banque aux réformes mises en œuvre par le ministère de l’agriculture et de la pêche maritime.

Faisant le bilan du PMV, Soufiane Larguet, directeur de la stratégie et des statistiques au ministère de l’agriculture et de la pêche maritime, a déclaré que, dans le cadre du Pilier II (accompagnement solidaire de la petite agriculture), 616 projets ont été lancés à fin 2016, pour un investissement à terme de l’ordre de 15 milliards de DH (avec un objectif de 20 milliards de DH). Ces projets touchent environ 740 000 bénéficiaires (avec un objectif de 950 000) et concernent une superficie plantée de 290 000 hectares (avec un objectif de 560 000 hectares). M.Larguet a également affirmé qu’à fin 2016, près de 500 000 hectares ont été équipés pour la reconversion en goutte-à-goutte, avec un objectif de 550 000 hectares (soit un taux de réalisation de 90%).

Les levées de fonds ont atteint l’équivalent de 28 milliards de DH, dont 5,2 milliards à travers la Banque Mondiale qui est le premier contributeur depuis le lancement du PMV en 2008. Depuis cette date, la croissance de la production varie de 30% à 70% selon les filières, tandis que le PIB  du secteur agricole a augmenté de près de 50%. Quant aux besoins d’investissements pour boucler le financement du PMV sur les quatre prochaines années, ils sont d’environ 9 milliards d’euros dont 45% en provenance du secteur privé et 55% du secteur public.

Un accent particulier est mis sur l’irrigation et les routes rurales

Pour ce qui est de l’appui aux programmes en cours, la Banque Mondiale a injecté environ 240 millions de dollars dans le cadre du Programme national des routes rurales, ce qui a permis à 79% de la population rurale marocaine d’accéder au réseau routier, contre seulement 54% en 2005. De même que la banque accompagne la mise en œuvre du Programme national d’économie d’eau en irrigation (PNEEI), à travers le Projet de modernisation de l’agriculture irriguée dans les périmètres du bassin de l’Oum Rbia (PROMER) et le Projet de modernisation de la grande irrigation (PMGI), pour un montant total de 220 millions de dollars. Ces projets ciblent une superficie de 50 000 hectares et visent à atteindre 15 000 agriculteurs. Le réseau de distribution est complété sur 20 000 hectares au bénéfice de 6 000 agriculteurs, d’où une amélioration de la production de 25% dans la région de Doukkala.

La Banque Mondiale a aussi apporté sa contribution à de petits programmes, tels que le projet de gestion intégrée des zones côtières (GIZC) et le projet Agriculture solidaire et intégrée au Maroc (ASIMA).

Le projet GIZC couvre la zone côtière à l’est de la Méditerranée (zones côtières de Saidia-Ras El Ma, commune rurale de Beni Chiker, lagon de Nador, commune rurale de Boudinar). Il est financé par un don de 5,18 millions de dollars du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et une contribution de 19,375 millions de dollars du Royaume.

Le projet ASIMA a, quant à lui, pour objectif la conservation des sols et la préservation de la biodiversité au profit de 8 500 petits agriculteurs (dont 20% de femmes) des zones marginales de Rhamna, Essaouira, Haouz, Agadir et Tiznit. Le coût total du projet, dont la Banque Mondiale est l’administrateur, est de 41,98 millions de dollars, dont 35,54 millions de dollars apportés par le Maroc et un don de 6,44 millions de dollars du FEM.