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Affaires

Kounouz Biladi, édition revue et corrigée

La première phase de l’opération a commencé le 27
avril et s’achèvera le 30 mai.
Des correctifs ont été apportés par rapport à l’édition
précédente.
300 DH la nuit dans un 3 étoiles, 700 DH dans un 5 étoiles…

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Kounouz Biladi version 2004 est lancée. La première phase de l’opération destinée à stimuler le tourisme intérieur a démarré le 27 avril et durera jusqu’au 30 mai. Les deux autres éditions de l’année sont programmées pour juillet et août.
Pour la présente, un budget de 2,5 MDH a été dégagé pour une campagne de communication de grande envergure sur tous les médias. D’emblée, on peut dire que l’opération se démarque des précédentes. Les correctifs nécessaires ont été apportés.

Une centaine d’hôtels et 60 agences participent à l’opération

Première constatation : les prix sont a priori intéressants. La chambre double, petit-déjeuner compris, est vendue à 300 DH TTC pour un hôtel 3 étoiles, 500 DH dans un 4 étoiles et 700 DH dans un 5 étoiles. Pour un enfant de 4 à 12 ans séjournant dans la chambre des parents, il est prévu un supplément fixé respectivement à 75, 100 et 125 DH. Quant au prix d’une chambre individuelle, il est inférieur de 30 % à celui d’une chambre double.
Donnée importante à signaler, les transporteurs (Régional Airlines, l’ONCF et la CTM) n’ont pas été associés, cette fois-ci à l’opération, contrairement aux dernières éditions. Selon le ministre du Tourisme, Adil Douiri, qui intervenait lors d’une conférence de presse tenue lundi 26 avril, le constat a été fait que les vacanciers qui ont manifesté leur intérêt, lors
des précédentes opérations n’étaient pas intéressés par ce service, ou très peu. Conditionner le séjour par le moyen de transport a été même parfois un facteur de blocage.
Deuxième constatation : l’opération Kounouz Biladi 2004 est plus transparente que les précédentes dans la mesure où les hôtels qui y adhèrent ont accepté le principe d’un prix «prédéterminé», c’est-à-dire englobant toutes les taxes qui entrent dans la composition du tarif, que le client passe par une agence ou qu’il fasse directement sa réservation.
Troisième constatation : si l’opération Kounouz Biladi 2004 a obtenu l’adhésion d’une centaine d’établissements hôteliers et d’une soixantaine d’agences, force est de constater que la majorité de ces établissements hôteliers se trouvent dans des régions qui ne sont pas très fréquentées.

Les habitudes de consommation des nationaux ne favorisent pas une offre ciblée

Par exemple, à Marrakech, ville qui fait sa propre promotion, seulement cinq hôtels, dont trois de 3 étoiles, un de 4 étoiles et un de 5 étoiles, participent à l’opération Kounouz Marrakech – qui a démarré à la fin mars et durera jusqu’à fin mai.
Lors de sa conférence de presse, le ministre du Toursime a, au passage, tenu à expliquer que l’opération Kounouz Biladi n’est qu’un élément de la stratégie de son département pour stimuler le tourisme intérieur. Deuxième marché après la France, ce segment souffre de l’absence d’une offre ciblée de la part des hôteliers en direction des nationaux dont le pouvoir d’achat est limité, sans parler de leurs habitudes de consommation, qui ne favorisent pas le tassement des prix vers le bas. En effet, la plupart des Marocains décident ou sont obligés de partir en vacances au mois d’août, ce qui pose un problème aux hôteliers en termes de rentabilité de leurs établissements.
Autre caractéristique du touriste national : il fait toujours sa réservation à la dernière minute et préfère s’adresser directement à l’établissement hôtelier, au lieu de passer par une agence de voyages, alors que c’est le volume des réservations et les packages qui poussent les hôteliers à consentir des prix intéressants