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Kenzi Hôtels Group se lance dans la construction d’établissements pour son propre compte

Le groupe compte 9 hôtels et 1 700 chambres répartis sur plusieurs villes. Cette capacité d’hébergement sera doublée d’ici 4 ans. Il est en train de négocier avec des partenaires pour s’implanter à  l’étranger.

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Kenzi Tower Hotels Maroc 2011 12 15

Kenzi Hôtels group est en train de négocier un véritable tournant pour s’ancrer davantage dans le tissu hôtelier national, où il est déjà considéré comme le premier groupe hôtelier privé marocain. Le tournant réside dans le fait que le groupe, tout en continuant à se positionner comme gestionnaire d’établissements hôteliers, se lance aussi dans la construction d’unités hôtelières pour son propre compte, avec des partenaires privés. Une illustration a été fournie par l’ouverture, en avril 2010, du Kenzi Agdal Medina qui a requis un investissement de 300 MDH.
Le groupe ne cache pas son ambition d’être présent un peu partout à travers le Royaume, notamment avec son projet immobilier touristique de grande envergure à Saidia, un projet de gestion d’un grand hôtel à Tanger et la construction, à Agadir, d’un nouvel établissement d’un coût de 400 MDH.
Mais, la nouveauté aussi, c’est le lancement d’un nouveau concept hôtelier, qui pourrait s’apparenter à de l’hôtellerie économique. En tout cas, les négociations avec les investisseurs sont en cours. Le projet devrait être finalisé dans des délais qui ne devraient pas excéder trois mois, comme le précise un responsable du groupe.
Par ailleurs, le groupe est aussi en train d’investir un créneau tout à fait nouveau au Maroc, celui du tourisme durable, autrement dit respectueux de l’environnement. Un projet sera réalisé aux alentours de Marrakech (voir encadré). Dans la même optique, une charte environnementale applicable dans tous les établissements est en train d’être finalisée.

Une cinquantaine de commerciaux pour résister à la crise

Créé en 1988 par Abdellatif Kabbaj, le groupe gérait plusieurs hôtels sous des noms différents. Décision a été prise en 2001 de gérer tous les hôtels sous l’enseigne Kenzi qui «s’est structurée aux normes internationales» pour faire face à la concurrence des grands groupes internationaux présents au Maroc. La démarche est d’allier la qualité des prestations au maintien d’un cachet qui met en avant les rites et les coutumes nationaux.
Aujourd’hui, le groupe compte 9 établissements 4 et 5*, dont 2 hôtels clubs. Le tout totalise plus de 1 700 chambres. Cette capacité devrait doubler dans les trois à quatre ans à venir.
Deux de ces établissements sont situés à Casablanca (Kenzi Tower et Basma), 4 à Marrakech (Kenzi Club Oasis, Agdal Médina, Farah et Ménara Palace) après la restitution à la GDG du Samiramis et du Tichka, en octobre dernier. Les trois autres établissements se trouvent à Agadir (Europa), Ouarzazate (Azghor) et Errachidia (Rissani).
Kenzi ne veut plus se contenter du Maroc. A en croire son président, il est en train de négocier avec des partenaires pour gérer leurs hôtels à l’étranger. Ce sera la première enseigne marocaine d’hôtellerie à s’exporter.

Un effectif de 2 000 personnes qui devrait doubler

Pour l’heure, le groupe emploie aujourd’hui environ 2 000 personnes dont 15% de cadres. Ce nombre est appelé aussi à doubler avec les projets en cours de conception ou de réalisation. Parmi les employés du groupe, on compte une cinquantaine de commerciaux, sur les 60 de la direction commerciale et marketing, qui sont en liaison permanente avec les tour-opérateurs des marchés européens et américains et les agences de voyages de différents réseaux. Toutefois, chaque établissement a la liberté et la responsabilité de définir et de mettre en œuvre la politique commerciale qui correspond à son segment et à sa clientèle cible.
Et «c’est cette force de frappe qui nous a permis de faire face à la crise actuelle qui sévit dans le secteur», explique Mohamed Bennani, directeur stratégie et développement du groupe. «Certes, à cause de la crise, notre taux d’occupation moyen a baissé, et nous avons été également contraints de revoir nos tarifs. Mais le doublement du budget consacré à la communication nous a permis de résister à la conjoncture et de sauvegarder tous nos emplois, tout en continuant notre politique de rénovation des  établissements», explique-t-il. A ce propos, il souligne que la rénovation de l’hôtel Kenzi Farah, qui vient de s’achever, a coûté 50 MDH au groupe.
Les ressources humaines dont le groupe a fait son fer de lance sont aussi gérées avec soin. Pour préparer les futurs collaborateurs et rehausser ou maintenir les compétences, des formations sont dispensées au sein même du groupe qui a son propre centre, fruit d’une collaboration avec la GIZ (Ex-GTZ). L’objectif  est de former 190 lauréats sur trois ans. Un choix pertinent, car la qualité de service est déterminante dans l’hôtellerie.