Affaires
Istimrar : seulement 9 dossiers traités en 2008 pour un montant de 34 MDH
Les demandes en baisse depuis trois ans : 16 dossiers ont été traités en 2006 et 10 en 2007.
La Caisse centrale de garantie table sur une garantie de 60 MDH pour 2009.
Décidément, les lignes de financement mises à la disposition des PME et adossées au fonds de garantie à travers la CCG n’arrivent pas à séduire les chefs d’entreprises. C’est le cas particulièrement du fonds baptisé Istimrar destiné à la restructuration financière des PME lancé en 2006. Les résultats, comme en attestent les derniers chiffres de la Caisse centrale de garantie (CCG), sont plutôt décevants. En effet, «les réalisations du fonds au titre de 2008 ont atteint un montant de crédits garantis de 34 MDH», assure-t-on auprès de la caisse. Ce montant concerne 9 dossiers contre 10 un an auparavant et 16 en 2006. Pour rappel, ce fonds est doté d’une capacité de garantie de 275 MDH. Houcine Itaoui, DG de la CCG, explique que les faibles réalisations d’Istimrar sont notamment dues aux anciennes conditions qui étaient assez restrictives. Il fait savoir que «le fonds Istimrar, appelé désormais Damane Istimrar, a été amendé pour en améliorer l’accès».
D’ailleurs, ajoute-t-il, la nouvelle mouture permet aux entreprises de tous les secteurs, hormis la promotion immobilière et la pêche hauturière, d’en bénéficier. Auparavant, ce fonds ne concernait que les entreprises de l’industrie et des services liés à l’industrie.
M.Itaoui cite également l’abandon d’autres critères tels que le «total bilan», présenté auparavant par les entreprises dans leur dossier.
Les banques dubitatives sur l’efficacité du fonds
De plus, «le taux d’intérêt auparavant fixe (NDLR, entre 5 et 6%) a été libéralisé afin d’encourager les banques à recourir davantage à ce produit», souligne M.Itaoui. «Avec les améliorations apportées au fonds Istimrar, on s’attend à une nette augmentation du nombre de demandes de la part des entreprises et des banques. Aussi, pour 2009, nous avons prévu de garantir une enveloppe de crédits de l’ordre deprès de 60 MDH», affirme-t-il.
Du côté des entreprises, l’on s’interroge sur l’efficience de ce fonds face aux nouvelles mesures du plan de relance.
Des interrogations balayées par M.Itaoui pour lequel les deux systèmes sont différents et s’adressent donc à deux cibles différentes.
«Le plan de soutien aux secteurs exportateurs qui vient d’être annoncé par le gouvernement comporte de nombreuses mesures parmi lesquelles la mise en place de deux mécanismes de garantie, Damane exploitation et Moratoire 2009», rappelle le DG de la CCG. En fait, les deux produits précités sont dédiés aux secteurs exportateurs et destinés à maintenir le flux de financement de l’activité des entreprises exportatrices, notamment celles du textile-habillement, du cuir et de l’équipement automobile face à la crise internationale. «Le fonds Damane Istimrar répond aux besoins de toutes les PME qui souffrent de surendettement alors que les nouveaux produits sont dédiés à une cible particulière et constituent une réponse ponctuelle de l’Etat face à la situation internationale», précise M.Itaoui.
