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Inwi mène le combat contre la cybercriminalité
L’opérateur commercialise des licences de sécurité à 30 DH pour un mois, 100 DH pour six mois et 150 DH pour une année. Cette politique de prix bas vise d’abord à sensibiliser les usagers quant à l’importance de la sécurité informatique.
Le Maroc est un bon élève en matière de lutte contre la cybercriminalité. Une étude publiée en septembre 2016 par l’Union internationale des télécommunications (UIT) et l’ABI Research l’avait même classé au 10e rang au niveau mondial des pays ayant réussi à mettre en place une stratégie contre la cybercriminalité. Cependant, les efforts fournis par le Royaume pour lutter contre ce phénomène mondial n’excluent pas le risque que peuvent courir les usagers d’internet marocains. Et pour cause, au Maroc, la cybercriminalité se manifeste surtout par l’atteinte aux droits des personnes sur Internet et tout particulièrement sur les réseaux sociaux. Elle se développe aussi par la fraude bancaire sur internet, notamment dans le cadre du commerce électronique en utilisant des techniques de fishing et de skimming pour accéder aux données sur les cartes bancaires via les emails et les guichets bancaires.
Pour réduire davantage ces risques et permettre à ses clients de se connecter en toute sécurité, Inwi s’est allié à Kaspersky Lab, une entreprise mondiale de sécurité informatique. A travers ce partenariat, l’opérateur télécoms propose à ses clients mobile et Internet un pack sécurité adapté à tous les usages. En effet, «l’usage intensif des technologies de l’information rend nos terminaux et nos comptes internet plus vulnérables aux cyber attaques, aux virus et aux spams. L’accès des plus jeunes à Internet pose, lui aussi, un sérieux défi aux parents et aux éducateurs», explique Kamal Okba, directeur Marché grand public de l’opérateur télécoms. Et d’ajouter : «Pour Inwi, accompagner nos clients au quotidien signifie donc protéger efficacement leurs terminaux ainsi que leurs comptes et transactions sur Internet contre toutes ces menaces, actuelles et à venir».
Brader les prix pour changer la culture
Concrètement, en souscrivant au pack sécurité d’Inwi, le client pourra accéder à une série de fonctions et de modules qui permettent différents niveaux de protection de tous ses ordinateurs, tablettes et téléphones. Il bénéficie également d’une mise à jour permanente contre les menaces actuelles et futures, les attaques réseau, les messages non sollicités, les programmes malveillants et les escroqueries, liées notamment au paiement sur Internet.
Si les entreprises sont de plus en plus averties du danger de la cybercriminalité, cela n’est pas le cas des particuliers. Au Maroc, «les usagers sont peu conscients de l’importance de la mise en place d’un système de sécurité», explique Fouad Zaim, directeur B to B chez Kaspersky. Selon lui, le coût d’accès à ces solutions de sécurité est considéré très excessif par les usagers marocains.
Quatre opérateurs internationaux –Kaspersky, Norton, Bitdefender et Mcafee– commercialisent des solutions de sécurité Internet au Maroc. Pour rendre leurs produits accessibles, ils travaillent avec un arsenal de grossistes et revendeurs. Pourtant, le marché informel des systèmes de sécurité piratés s’impose comme principal fournisseur avec plus de 60% de part de marché. Soit sur dix logiciels installés, six sont piratés. A l’origine de cet intérêt porté aux produits du marché informel, le prix très bas. «Les tarifs de l’informel sont 40% inférieurs à ceux des logiciels authentiques qui incluent également un service de mise à jour au quotidien», explique un expert. Pour changer les habitudes de consommation des Marocains en la matière et les encourager à se procurer des logiciels non piratés, Inwi a décidé de pratiquer une politique de prix bas. «Le coût d’un logiciel sur le marché informel varie de 300 DH à 450 DH», explique Fatima Tiji, responsable Kaspersky chez Inwi. Et d’ajouter que «chez Inwi la licence d’un mois pour trois terminaux est proposée à 30 DH. Les licences de 6 mois et un an sont commercialisés respectivement à 100 DH et 150 DH». Reste à savoir comment réagira l’informel.