Investissements
Meknès: 280 MDH pour sécuriser l’accès à l’eau potable
Un grand projet est en cours de réalisation au niveau de la province. La première tranche consiste à renforcer la sécurisation de l’alimentation en eau potable du monde rural à partir du barrage de Idriss 1er.
Un grand projet d’un investissement global de 280 millions de dirhams (MDH) est en cours de réalisation pour la sécurisation de l’alimentation en eau potable au niveau de la province de Meknès, a affirmé le directeur provincial de l’Office National de l’Eau et de l’Electricité (ONEE)- branche Eau, Khalid Rahel.
La première tranche de ce projet qui consiste à renforcer la sécurisation de l’alimentation en eau potable du monde rural à partir du barrage de Idriss 1er est en cours de réalisation, a précisé le responsable provincial dans un entretien accordé à la MAP, faisant état, dans ce cadre, de la réalisation, à terme, d’une dizaine de forages par l’Agence du bassin hydraulique de Sebou (ABHS) avant qu’ils ne soient équipés par l’ONEE.
Quant aux deuxième et troisième tranches, a fait savoir M. Rahel, elles devraient être lancées incessamment.
Le projet concerne plusieurs communes rurales dont Lamhaya, Oued Jdida, Sidi Abdellah Lkhayat, Mghassiyin, Moulay Driss, Oualili, N’zala, Cherkaoua, Ain karma, Ain jemaa, Dar Oum Soltan, Ain Orma, Ait Ouallal.
A Meknès ville, la production de l’eau potable est assurée par l’Office nationale de l’eau et de l’électricité tandis que la distribution est gérée par la Régie autonome de distribution de l’eau et de l’électricité (RADEM).
Selon M. Rahel, l’alimentation en eau potable au niveau de la ville se fait de manière “normale”, notant toutefois, que dans le milieu rural, où la gestion est assurée par l’ONEE, la régression des forages au niveau de J’bel de Moulay Drisse a impacté l’approvisionnement des communes rurales de N’zlat Bni Ammar et Oualili.
Par ailleurs, la direction provinciale de l’ONEE-branche eau a entrepris une série de mesures et d’actions pour faire face à cette situation et réduire l’impact du stress hydrique sur l’alimentation en eau dans les différentes communes relevant du territoire de la province.
Parmi ces mesures, la recherche et la réparation des fuites, la réduction de la pression au niveau des réseaux de distribution, la sensibilisation et le contrôle des industriels et des grands consommateurs ainsi que l’organisation des compagnes de sensibilisations auprès de la société civile et du grand public.
La ville de Meknès est approvisionnée en eau potable depuis les sources de Btit et Ribaa à hauteur de 40 pc et les forages de Haj Kaddour, Saiss et Ras El Ma (30%). Une adduction du barrage Idriss 1er assure les 30 pc restant, selon des données de la RADEM.
Les services concernés sont à pied d’œuvre au niveau de la province, à l’instar du reste du Royaume, pour rationaliser l’utilisation de l’eau et la sécurisation de l’alimentation en cette denrée vitale en application des directives royales qui accordent un intérêt particulier à cette question stratégique.
Dans ce cadre, le gouvernement attache une importance capitale à cette problématique, en mobilisant des ressources financières et humaines conséquentes, et en mettant en place des comités de vigilance au niveau national pour assurer un suivi minutieux et responsable de cette question.
Dans cette optique, le gouvernement s’efforce d’accélérer la mise en oeuvre des projets s’inscrivant dans le Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation, qui prévoit la réalisation de plusieurs barrages et l’exploitation optimale de leurs eaux, le dessalement de l’eau de mer, et l’interconnexion des bassins hydriques, à l’instar du raccordement des bassins de Sebou et de Bouregreg, réalisé grâce à une expertise marocaine et dans un laps de temps très court.