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Investissements directs étrangers : hausse des bénéfices réinvestis

Les bénéfices réinvestis des IDE se sont établis à 3,86 milliards de DH en 2015, en hausse de 4,3% par rapport à 2014. Ils reflètent l’importance du stock des IDE et le niveau des revenus générés par ces derniers.

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Investissement

Les investissements étrangers au Maroc ont généré des revenus estimés par l’Office des changes (les chiffres sont encore provisoires) à 11,5 milliards de DH en 2016, contre 17,7 milliards de DH une année auparavant. La part des investissements directs dans ces montants représente respectivement 81,2% et 78%. Comme on sait, une partie des revenus des investissements directs est réinvestie et une autre partie transférée sous forme de dividendes. Selon les dernières données des comptes nationaux, le montant des bénéfices réinvestis de ces investissements directs s’élevait en 2015 à 3,86 milliards de DH, en hausse de 4,3% par rapport à 2014 et de 24,5% par rapport à 2013.

Cette augmentation des bénéfices réinvestis des investissements directs étrangers intervient après le ralentissement observé au cours des années 2011, 2012 et 2013. Ce ralentissement s’expliquerait en particulier par la hausse des transferts, de dividendes notamment, en 2012 et 2013, avec des montants respectifs de plus de 14 milliards de DH.

L’importance des transferts, sous forme de dividendes notamment, reflète le niveau des revenus des investissements directs étrangers (IDE) au Maroc et, au bout, celui du stock de ces IDE. Toujours selon l’Office des changes, l’encours des IDE au Maroc en 2016 ressort à 526,2 milliards de DH, contre un plus de 492 milliards en 2015, 463 milliards de DH en 2014 et 422,3 milliards de DH en 2013. Il y a là des progressions très importantes, notamment en 2014 (+40,7 milliards), du stock des IDE, et par conséquent, les revenus que ceux-ci génèrent, au-delà des fluctuations de la conjoncture, paraissent en rapport avec le niveau de l’encours. Et précisément, le réinvestissement d’une partie des bénéfices participe, même modestement, à l’accroissement du stock.

Bien évidemment, cette évolution des IDE ne peut avoir comme conséquence que le creusement du déficit de la position financière extérieure du Maroc. En 2016, les chiffres de l’Office des changes indiquent une position déficitaire de 475,24 milliards de DH au titre des IDE, contre un déficit de 402 milliards en 2013. Ce déficit est le résultat à la fois de l’importance du stock des IDE au Maroc et de la relative faiblesse des investissements directs marocains à l’étranger. Ces derniers sont estimés à 51 milliards de DH en 2016 contre 20,65 milliards de DH en 2013.