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Instruments de musique : la location remet le marché à flot

Les ventes annuelles, hors audio professionnel, ne dépassent pas 20 millions de DH. Les pianos représentent 29% du chiffre d’affaires et la guitare 48% du volume.

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Près de l’avenue du 2 Mars, à Casablanca, se trouve l’un des rares magasins «structurés» d’instruments de musique. De la guitare «bas de gamme» à 500 DH à la gratte fine pouvant coûter plusieurs milliers de dirhams, «Idimel» propose à sa clientèle toutes sortes de modèles. «Nous avons une clientèle fixe, mais elle est plus sur des produits d’accessoires (cordes de guitares, matériels de branchements ou sorties sonores) que sur l’instrument lui-même», explique Rachid, gérant du magasin. Dans ce marché de niche, la concurrence se fait de plus en plus rude du fait de l’installation d’enseignes internationales telle que Yamaha, mais surtout de la prédominance de l’informel et, depuis quelques années, de la percée du web. En outre, les habitudes de consommation sont différentes : «Les acheteurs sont des passionnés et ne seront pas plus nombreux si l’on baisse les prix», indique Rachid.

Selon le ministère de l’industrie et du commerce, le marché des instruments de musique ne représente pas plus de 20 MDH par an, hors audio professionnel. Les pianos (numérique et acoustique) représentent 29% de ce chiffre d’affaires, les guitares & basses (électriques & acoustiques), instruments les plus vendus en volume (48%), génèrent 30% et les instruments à vent 14%.

De plus en plus de particuliers font leurs achats sur le web

Le reste provient des percussions, des batteries électroniques et autres. Les opérateurs remarquent que le volume de vente a augmenté mais que le prix moyen de transaction est en baisse. Sauf pour la guitare électrique qui a, de son coté, évolué positivement en prix et baissé en volume.

Peu étendu, à tout le moins constitué que d’initiés, le marché n’en est pas moins très attractif. Alors qu’il y a une vingtaine d’années, il se concentrait autour de quelques enseignes casablancaises proposant surtout des instruments traditionnels (luth notamment) et les pianos, il est aujourd’hui beaucoup plus occidentalisé.

L’émergence depuis la seconde moitié des années 2000 du mouvement «Nayda», suivi d’évènements tel que «L’Boulvard», a permis la réconciliation de la génération Y avec les instruments. Un vecteur sociétal qui a permis aux enseignes de revente de continuer à vivre.

Les gérants sont cependant unanimes à dire que leur activité est «sauvée par l’évènementiel». En effet, la location du matériel sonore, voire de certains instruments, pour des concerts et festivals se trouve être très rentable, même si elle est saisonnière.

Quant aux particuliers, ils se tournent de plus en plus vers le web où ils peuvent trouver de bonnes affaires.

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