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Institut national de formation en transport routier : 1 263 candidats pour 552 places !

La filière des chauffeurs pour marchandises, la plus demandée : le taux d’insertion est de 90%.

La filière contrôle technique attire peu de candidats, après le rush des années passées.

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Créé en 2004 par l’Office de la formation professionnelle (Ofppt), l’Institut national de formation en transport routier (INFTR) de Casablanca attire de plus en plus de monde. Pour la prochaine rentrée 2009/2010, le nombre de demandes d’inscription dépasse largement celui des places disponibles. C’est ainsi que pour la filière pour formation des chauffeurs de véhicules de transport de marchandises, 602 candidats se sont présentés pour 90 places pédagogiques disponibles. Pour la formation de conducteurs d’autocars, ils sont 227 à convoiter 150 places. 396 candidatures ont été exprimées pour les 112 places disponibles pour le cursus de technicien de réparation d’engins lourds. En revanche, la visite technique, très prisée les années précédentes, attire moins de personnes. Il y a seulement 38 candidats pour 200 places offertes (voir encadré). Ce sont donc 1 263 personnes qui postulent pour seulement 552 places.
Si cet institut est très couru, c’est que le bouche à oreille a bien fonctionné sur le fait que certaines formations qui y sont dispensées assurent aux lauréats une quasi-certitude de trouver rapidement un travail. C’est le cas par exemple pour les chauffeurs routiers de marchandises dont le taux d’insertion avoisine les
90 %, affirme Latifa Bouamout, directrice de l’institut dont les locaux se trouvent au quartier de Sidi Maârouf. Les possibilités de trouver un emploi sont significatives, notamment dans les entreprises qui font du transport pour leur compte propre.
Par contre, le taux d’insertion est beaucoup plus bas dans le transport de voyageurs, car les patrons des entreprises hésitent toujours à confier leur autocar à des personnes qui ne sont  pas  très expérimentées même si elles sont formées.
Samedi 27 juin dernier, le troisième samedi de suite consacré aux tests de sélection, les candidats avaient, pour la plupart, l’air très surpris de se trouver en situation de passer un test écrit de deux heures comportant des épreuves de français, de mathématiques, etc. Le permis de conduire ne suffit plus aujourd’hui pour faire un bon conducteur routier, explique la directrice. Il faut en plus une certaine aptitude à exécuter que le lauréat doit acquérir à l’issue de sa formation. Ainsi, le chauffeur routier de marchandises doit être en mesure de vérifier et de prendre en charge un véhicule lourd, organiser son travail, préparer et charger le fret et entretenir son véhicule.

Le conducteur d’autocar suit des cours de gestion des conflits et d’anglais
Pour le conducteur d’autocar, il est demandé, en plus de la compétence technique, de savoir développer l’image de marque de l’entreprise auprès des passagers ou des clients. Dans les deux cas, il est exigé d’avoir le sens commercial et un souci permanent de la sécurité. Car, après tout, l’une des finalités de cette formation est de lutter contre les accidents de la circulation. La formation pour le conducteur de camions de marchandises se déroule ainsi sur un an avec un programme qui comporte 19 modules et un stage de deux semaines à la fin de chaque semestre. En dehors des matières techniques de conduite et de circulation, sont également dispensés des enseignements sur le fonctionnement d’une entreprise, le transport international et celui des matières dangereuses ou des produits frigorifiés. Le conducteur d’autocar suit pratiquement le même cursus durant un semestre, mais avec des modules spécifiques à sa profession tels la négociation et la gestion des conflits, le dépannage d’un véhicule de transport  en commun et même l’anglais comme deuxième langue étrangère. Il faut signaler qu’en dehors des chauffeurs routiers, l’INFTR de Casablanca, comme ceux de Tanger et d’Agadir, forme aussi des techniciens spécialisés d’exploitation en transport, des techniciens en réparation d’engins poids lourd en 2 ans aussi, des agents pour les centres de contrôle technique (6 à 10 semaines),  des caristes (3 mois) et des moniteurs d’auto-écoles (2 ans).

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