Affaires
Infrastructures de transport : le patrimoine national estimé à 2 000 milliards de DH
Infrastructures routières, portuaires, ferroviaires, aéroportuaires et hydrauliques, le Maroc a investi en masse durant ces dernières années. Il dispose d’un réseau routier de 57 334 km, d’un réseau ferroviaire de 2 109 km, de 39 ports, 18 aéroports et 140 grands barrages.

Le niveau des infrastructures de transport s’est nettement amélioré durant ces dernières années. A l’heure actuelle, la valeur totale du patrimoine du pays en infrastructures routières, portuaires, ferroviaires, aéroportuaires et hydrauliques est estimée à près de 2 000 milliards de DH. Le Royaume dispose aujourd’hui d’un réseau routier d’une longueur de 57 334 km, dont 42 000 km revêtus et 1800 km d’autoroutes, assurant plus de 90% du transport des personnes et plus de 75% du transport des marchandises.
A cela s’ajoutent un réseau ferroviaire de 2109 km (et le lancement prochain de la 1ère ligne à grande vitesse en Afrique et dans le monde arabe), 39 ports dont 13 ouverts au commerce extérieur et 6 ports de plaisance, 18 aéroports internationaux dont 8 dédiés au transport domestique, ainsi que 140 grands barrages (d’une capacité globale de 17,6 milliards de m3) et 100 petits barrages; alimentant en eau potable 100% de la population urbaine et 96% de la population rurale.
A l’aube de l’indépendance, la longueur du réseau routier ne dépassait guère les 10 000 km, tandis que le réseau de voies ferrées avoisinait les 1780 km. A cette époque, le Royaume ne disposait que de 9 ports et d’un nombre limité d’aéroports et de barrages.
Ces chiffres ont été communiqués à l’occasion de la première Rencontre nationale sur la mémoire des travaux publics, organisée, le 5 mai à Rabat, par le ministère de l’équipement, du transport, de la logistique et de l’eau, sous le thème : «Des décennies de construction». L’évènement avait pour objectif de «consolider les liens entre les générations des fonctionnaires opérant dans les différents secteurs des travaux publics».
Désenclavement des régions reculées
Lors de la rencontre, le ministre de l’équipement, du transport, de la logistique et de l’eau, Abdelkader Amara, a mis l’accent sur «l’importance du rôle joué par le secteur des travaux publics et les activités y afférentes dans le développement économique et social du pays».
Il ne fait pas de doute que le développement des infrastructures, qui s’est beaucoup accéléré au cours des deux dernières décennies, avec un montant total d’investissements de l’ordre de 362 milliards de DH, a contribué au désenclavement des régions les plus reculées, au renforcement de la liaison portuaire et aérienne du Royaume avec les autres pays et à l’amélioration de la productivité du secteur agricole. Il n’en reste pas moins légitime de s’interroger sur la contribution de ces infrastructures à la croissance du PIB ? Il est généralement admis que les investissements en infrastructures ont, à court terme, un impact positif sur le taux de croissance. Dans le cas du Maroc, aucune donnée n’est disponible à ce sujet.
