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Infrastructures au Maroc : Une véritable mise à  niveau en 15 ans

En misant sur le développement des infrastructures, le Souverain cherchait
à  désenclaver les régions les plus reculées et permettre un meilleur développement
socio-économique du Maroc. A travers des projets inédits, comme Tanger Med
ou Nador West Med, la politique des grands chantiers à  pris une nouvelle tournure
depuis l’accession de SM Mohammed VI au Trône.

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Infrastructures maroc 2014 08 19

out pays aura beau mettre en place des stratégies sectorielles ou des programmes de soutien social, son développement socio-économique ne peut se faire sans l’existence d’un réseau d’infrastructures à même de lui assurer une interconnexion entre ses régions et une ouverture sur l’économie mondiale. Cette donne, le Souverain en a bien eu conscience depuis le début de son règne. Capitalisant sur la politique des grands chantiers qui a marqué le règne de feu Hassan II, S.M. Mohammed VI a apporté depuis son accession au Trône une nouvelle philosophie dans le développement des principales infrastructures du pays. Principaux mots d’ordre : Modernité et ouverture sur le monde. C’est dans ce sens que le plus important chantier lancé sous le règne de S.M. Mohammed VI a été Tanger Med, cette plateforme portuaire gigantesque qui consacre définitivement le Maroc comme pilier du commerce maritime international. Entré en service en 2007, le port de Tanger Med illustre en effet la vision économique du Souverain, laquelle se base sur une ouverture sur le monde pour permettre à l’économie nationale de prospérer. Conçu pour recevoir les dernières générations des navires porte-conteneurs, Tanger Med est donc à la fois une plateforme destinée à l’activité mondiale de transbordement et une porte d’entrée sur le Maroc permettant d’accueillir les trafics liés aux activités d’import-export. En outre, il constitue l’infrastructure principale pour accompagner les accords de libre-échange en facilitant l’accès des produits à plus de consommateurs.

La vision qu’a eue le Souverain pour ce port n’a pas tardé à se concrétiser. Dès ses premières années d’activité, Tanger Med est parvenu à asseoir son positionnement en temps qu’infrastructure de premier plan dans la Méditerranée, comme en témoigne l’évolution du trafic qu’il génère. Ainsi, d’année en année, le port bat des records. En 2013, par exemple, il a affiché une croissance de 39% de l’activité à 34,9 millions de tonnes. Le trafic conteneurs a pour sa part connu une hausse de 40% en EVP et de 61% en tonnage par rapport à l’année 2012.  

Face à cette rapide montée en puissance, le Maroc s’est rapidement rendu compte de la nécessité d’accélérer le projet d’extension du port pour lui permettre d’absorber ce trafic en croissance. Ainsi, les travaux de construction du port Tanger MedII ont-ils été lancés en 2009 par le Souverain dans l’objectif de renforcer les capacités de l’enceinte portuaire.  Moins de cinq ans plus tard, les travaux de la première phase du chantier sont quasiment achevés. A terme, la réalisation de Tanger Med II portera la capacité globale de cet ensemble portuaire à plus de 8 millions de conteneurs, ce qui en fera l’un des plus grands ports de la Méditerranée et d’Afrique.

L’expérience de Tanger Med a même inspiré la réalisation d’une autre infrastructure, tout autant gigantesque et stratégique pour le Royaume. Il s’agit de Nador West Med, autre infrastructure portuaire prioritaire pour le Souverain. En effet, S.M. le Roi veille sur la réalisation de ce chantier depuis qu’il a donné le coup d’envoi de la réalisation du nouveau pôle portuaire de Nador en 2009. Depuis, plusieurs études ont été initiées pour cerner les attentes auxquelles devra répondre le port dont la mise en service est programmée pour 2019. A cette date-là, Nador West Med deviendra le plus grand port du Royaume et l’un des plus importants de toute la rive méditerranéenne.

C’est dire l’importance du développement des infrastructures dans la vision globale qu’a le Souverain du développement du Maroc. C’est ce qui explique d’ailleurs qu’hormis le secteur portuaire, le développement du réseau routier s’est également réalisé à un rythme soutenu depuis l’intronisation de SM Mohammed VI il y a quinze ans. Selon les statistiques du ministère de l’équipement et des transports, sur la période 2000-2010, le réseau a enregistré une croissance moyenne de 2,5% par an, ce qui lui permet aujourd’hui d’être considéré parmi les meilleurs réseaux du continent africain. Au total, la longueur du réseau routier classé a atteint 57 334 km, dont 41 431 km de routes goudronnées et 736 km de voies express. Cet intérêt porté au développement du réseau routier n’est pas du tout fortuit. En effet, l’expérience dans tous les pays a démontré qu’aucun développement socio-économique ne peut être conçu dans les régions sans que celles-ci ne disposent d’infrastructures les connectant entre elles et avec le reste du territoire. C’est là le pari relevé par le Souverain pour qui toutes les régions du Maroc méritent de disposer des atouts nécessaires à leur développement. D’ailleurs, ses récentes visites aux différentes régions du Royaume ont montré le niveau d’intérêt qu’il accorde personnellement au développement des routes comme moyen de développement des régions et de leurs populations. Il suffit à ce titre de rappeler la portée du dernier déplacement de SM le Roi dans la région de Tadla-Azilal en mai dernier, lequel s’est traduit par le lancement de la première tranche du programme de mise à niveau des axes stratégiques du réseau routier de la région et l’inauguration de l’autoroute Khouribga-Béni-Mellal d’une longueur de 95 kilomètres. Mobilisant des investissements de l’ordre de 770 MDH, la première tranche du programme de mise à niveau des axes stratégiques du réseau routier devra doter la région de 22 kilomètres de routes supplémentaires (30 MDH) et permettre le renforcement de 18 km (20 MDH), le dédoublement de 21 km (200 MDH) et l’élargissement de 219 km (520 MDH).  Cette tranche devrait à elle seule métamorphoser toute l’infrastructure routière de la région.

Selon cette même logique, les pouvoirs publics ont reconduit en 2005 le programme de développement des routes rurales sous l’impulsion du Souverain, pour une période supplémentaire de dix ans. L’objectif est bien entendu de permettre aux différentes zones rurales de se connecter au reste du réseau routier et autoroutier. Selon les données officielles, sur les 15 500 km de routes prévues, il ne reste plus que 2 000 km à réaliser en 2014 et 2015. Les travaux lancés depuis le début de l’année en cours devraient permettre la construction de 1 000 km et l’aménagement de 1 345 km. Dès que ce sera fait, une troisième génération du programme des routes rurales devrait être lancée avec l’objectif de désenclaver encore plus de populations dans le milieu rural.

C’est donc toute une dynamique qui est enclenchée dans le domaine des infrastructures routières dans les différentes régions. Mais l’ensemble des projets lancés dans ce sens ne peuvent porter leurs fruits s’ils ne sont pas eux-mêmes connectés à un réseau plus rapide, permettant de faciliter le transport interrégional. C’est ce rôle que vient remplir la stratégie de développement des autoroutes, chantier là encore hautement stratégique pour le Souverain. Il veille d’ailleurs à ce que toutes les inaugurations de nouvelles liaisons se fassent en sa présence, c’est dire l’importance accordée à ce domaine. Dans ce contexte, et bénéficiant d’un intérêt aussi important, le développement du réseau autoroutier national s’est fait à pas de géant depuis plus d’une décennie, et ce, dans l’objectif de doter le Royaume d’un réseau de 1 800 km d’autoroutes à l’horizon 2015. Actuellement, il est de 1 416 km et les projets initiés en 2013 et en 2014 devraient permettre d’atteindre l’objectif escompté. Le plus important de ces projets est sans nul doute l’autoroute Berrechid-Khouribga longue de 172 km. En tout, la tutelle budgétise 6,1 milliards de DH pour la réalisation de ce projet. Le Souverain a inauguré en mai dernier le premier tronçon reliant Khouribga à Béni-mellal (92 km) en attendant la mise en service prochaine du deuxième tronçon. Parallèlement, depuis l’année dernière, les travaux de l’autoroute reliant El Jadida à Safi ont démarré. Ils permettront de réaliser une liaison de 143 km pour un coût estimé à 4 milliards de DH. Ce projet vient s’ajouter à la poursuite de la réalisation de l’autoroute de contournement de Rabat qui nécessite une enveloppe de 2,8 milliards de DH.

Ces trois chantiers viennent ainsi en complément à ce qui a été réalisé jusque-là en matière d’autoroutes sous l’impulsion du Souverain. Son règne a en effet été marqué par l’extension du réseau autoroutier, jusque-là limité à la liaison Casablanca-Rabat, à de nouvelles dessertes. Ainsi, Casablanca-Marrakech, longue de 210 km, a donné le coup d’envoi d’une série de nouvelles autoroutes permettant d’assurer une meilleure connectivité entre les régions les plus importantes du Royaume. Elle a été suivie des liaisons Rabat-Tanger, Rabat-Fès-Oujda ou encore Marrakech-Agadir, toutes inaugurées entre 2004 et 2010. Sous le règne de S.M. Mohammed VI, le rythme des constructions des autoroutes s’est nettement accéléré pour passer de 40 km à environ 100 km d’autoroutes par an.

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