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Immobilier : Prix et nombre de transactions en hausse au cours du premier trimestre 2012

Les prix ont augmenté de 1,1% et les transactions de 18,4% par rapport au premier trimestre 2011, selon l’indice des prix des actifs immobiliers. Les appartements et le foncier en hausse, les maisons et les villas en baisse.

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IMMEUBLES 2012 07 12

Afin de se faire une idée plus juste de la tendance globale du marché immobilier au cours du premier trimestre de cette année, il est sans doute judicieux de se référer à l’indice des prix des actifs immobiliers (IPAI). Ce dernier a été élaboré conjointement par Bank Al-Maghrib et l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC).
Pour ce qui concerne les prix, il ressort qu’après une quasi-stagnation au 4e trimestre 2011, les prix des actifs immobiliers ont enregistré une légère hausse de 0,6%, en glissement trimestriel, au 1er trimestre 2012. Cette évolution recouvre une quasi-stagnation des prix des biens résidentiels et commerciaux, et un accroissement de 1,7% de ceux des biens fonciers. En glissement annuel, les prix ont progressé de 1,1% après 2,8% le trimestre précédent. Des diminutions des prix, en glissement annuel, ont été observées dans les régions de Doukkala-Abda, Rabat-Salé-Zemmour-Zaër et Souss-Massa-Draâ, alors que des hausses ont été relevées dans les régions de Chaouia-Ouardigha, Fès-Boulemane, Gharb-Chrarda-Beni Hssen et Marrakech-Tensift-El Haouz. Dans les autres régions, les prix n’ont pas connu de variations significatives.

Les transactions des biens résidentiels représentent 65% du total

En revanche, pour ce qui est des volumes, il apparaît que, selon les données observées 35 jours après la fin du 1er trimestre de cette année, les ventes des biens immobiliers immatriculés au niveau de l’ANCFCC ont baissé de 1% d’un trimestre à l’autre, alors qu’ils ont augmenté de 18,4% en glissement annuel, s’établissant ainsi à 27 670 transactions.
Par ailleurs, l’IPAI nous indiquent que d’un trimestre à l’autre, les prix des biens résidentiels ont stagné. Cette évolution recouvre une augmentation de 3,2% des prix des maisons et des baisses respectives de 0,7% et de 2,1% de ceux des appartements et des villas. Les prix des biens fonciers ont augmenté de 1,7%, alors que ceux des biens commerciaux n’ont pas connu de variations significatives. Sur un an, les prix de l’ensemble des biens immobiliers ont enregistré des progressions, à l’exception de ceux des maisons et des villas, qui se sont repliés respectivement de 2% et de 5,2%.
Le volume de transactions des biens résidentiels a reculé de 3,8%, d’un trimestre à l’autre, se situant à 18 022. Cette baisse a concerné particulièrement les appartements et les villas avec des diminutions respectives de 4,1% et de 5,8%. Ce volume s’est, en revanche, accru pour les biens commerciaux et ceux du foncier, à savoir de 17,8% et de 1,4% respectivement. En glissement annuel, l’ensemble des catégories des biens immobiliers ont connu une augmentation de transactions, à l’exception des villas et des bureaux qui ont connu un fléchissement des ventes respectivement de 18% et de 1,1%.
Concernant la structure des ventes, les biens résidentiels continuent de constituer 65% de l’ensemble des ventes, avec la prédominance des appartements. Quant aux terrains urbains, ils occupent environ 27% du marché national, alors que la part de transactions relative aux biens commerciaux se situe autour de 7,7%.

Le prix des appartements en baisse à Oujda, Rabat et Marrakech

Les données de l’ANCFCC nous renseignent également sur les grandes tendances par segment. On apprend ainsi qu’après un accroissement de 0,4%, les prix des appartements ont fléchi de 0,7% d’un trimestre à l’autre. En glissement annuel, ils ont progressé de 1,9%, après 4,4% auparavant. Cette hausse a concerné toutes les villes, à l’exception de Marrakech, Oujda et Rabat, où les prix ont diminué. Représentant environ 59% des transactions au cours de ce trimestre, le volume des ventes des appartements a enregistré une baisse de 4,1% en glissement trimestriel et une hausse de 16,8% d’une année à l’autre, s’élevant ainsi à 16 324 unités. Par ville, les volumes des ventes les plus importants ont été réalisés à Casablanca, à Tanger et à Marrakech.
En revanche, les prix des maisons ont augmenté de 3,2% au 1er trimestre 2012, après 6,8% le trimestre précédent. D’une année à l’autre, ils se sont contractés de 2% après 3% un trimestre auparavant, reflétant les baisses sensibles observées dans les villes d’Oujda, El Jadida et Casablanca, ainsi que des hausses importantes dans les villes de Rabat et Tanger. Le nombre de transactions des maisons, qui représente environ 5% du marché national, s’est établi à 1 354, en hausse de 1,4% par rapport au trimestre précédent et de 4,4% en glissement annuel. Quant aux prix des villas, ils ont régressé de 2,1% d’un trimestre à l’autre et de 5,2% sur un an. Ils ont connu une hausse, en glissement annuel, de 8,1% pour Kénitra et des baisses respectives de 11,4%, de 9,3% et de 3,4% pour Meknès, Casablanca et Marrakech. Pour leur part, les transactions ont diminué de 5,8% d’un trimestre à l’autre et de 1,1% sur un an, s’établissant à 344 unités.

Le foncier toujours plébiscité

Comme chacun le sait, en matière d’immobilier, le foncier constitue le nœud de la guerre. Malgré des tarifs prohibitifs et une rareté de l’offre ; l’IPAI nous confirme qu’au 1er trimestre 2012, les prix des terrains urbains ont progressé de 1,7% en variation trimestrielle et de 1,9% par rapport à la même période de l’année précédente. Avec une part de marché national d’environ 27%, les terrains urbains ont fait l’objet de 7 525 transactions, soit une hausse de 1,4% d’un trimestre à l’autre et de 26% en variation annuelle.
Pour ce qui concerne l’immobilier à usage commercial, l’IPAI reflète la situation économique faite d’attentisme et de manque de visibilité. En effet, les prix des locaux commerciaux ont diminué de 0,3% d’un trimestre à l’autre, alors qu’en glissement annuel, ils ont progressé de 0,6%. Pour sa part, le volume de transactions a atteint 1 932 ventes, soit environ 7% de l’ensemble des biens immobiliers, en hausse de 17,9% d’un trimestre à l’autre et de 25,3% sur un an.
Par ailleurs, concernant les prix des bureaux, ils se sont accrus de 0,8% d’un trimestre à l’autre et de 9,3% en glissement annuel. Dans le même temps, avec une part de près de 1% du marché national, le volume de transactions a atteint 191 au 1er trimestre 2012, en augmentation de 16,5% d’un trimestre à l’autre et en diminution de 18% sur un an.     

Chute générale des prix à Rabat, Marrakech et Agadir

Concernant l’évolution des prix des actifs immobiliers par ville, Bank Al-Maghrib et l’ANCFCC nous apprennent que la ventilation de l’IPAI au cours du 1er trimestre 2012 a fait ressortir dans l’ensemble un accroissement des prix des biens immobiliers en glissement annuel. En effet, à l’exception de Rabat, Marrakech et Agadir, où les prix ont baissé respectivement de 4,4%, de 2,9% et de 1,4%, les prix dans les autres villes ont enregistré des progressions allant de 0,8% à Meknès à 5,5% à Fès. Mais en termes de volume, il apparaît que durant le 1er trimestre 2012, le nombre de transactions s’est globalement replié en glissement trimestriel. Les diminutions se sont situées entre 0,1% à Fès et 16,3% à Meknès, alors que les hausses ont été observées uniquement à Oujda et Rabat. Par ailleurs, les parts de transactions les plus importantes ont atteint 30,7% à Casablanca, 14,2% à Marrakech et 13,1% à Tanger.