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Affaires

Holmarcom recapitalise la Société marocaine de thé et de sucre à  hauteur de 55 MDH

Cet apport permet de renforcer la situation financière déséquilibrée, entre autres, par les indemnités de départ versées suite au dernier plan social. Les synergies industrielles avec les autres filiales du groupe se font attendre.

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The vert chine SOUIRI 2011 03 15

Après deux années de tumultes sociaux et de difficultés financières, le groupe Holmarcom vient à la rescousse de sa filiale Société marocaine de thé et de sucre (Somathes), achetée en 2006 dans le cadre d’une privatisation, en y injectant 55 MDH. Cela s’est fait dans le cadre d’une opération accordéon à travers laquelle le capital a été réduit dans un premier temps de 100 MDH à 45 MDH, et ce, pour apurer les pertes antérieures avant qu’une recapitalisation ne le hisse à nouveau à son niveau initial. Il faut dire que Somathes a connu deux exercices difficiles ponctués par un bras de fer entre la direction et les syndicats. Après plusieurs mois d’âpres négociations autour d’un plan social touchant près de 150 personnes, Somathes s’était résolue à casser sa tirelire et payer plus de 130 MDH en indemnités de départ étalées sur les exercices 2009 et 2010.

Un plan de réorganisation pour remonter la pente

Ce décaissement a aggravé les difficultés opérationnelles nées d’une baisse continue du chiffre d’affaires depuis le passage dans le giron du privé (150 MDH en 2008 contre plus de 200 MDH en 2005) comme corollaire de l’effritement de ses parts du marché sur le thé qui se situent à moins de 20% en 2010 contre 25% au moment de la privatisation et 100% du temps du monopole qui a pris fin en 1993. Achetée à 539 MDH à l’Etat marocain, et malgré la remontée en 2007 de 275 MDH de fonds propres excédentaires, Somathes est, pour l’instant, loin d’être la «bonne affaire» pour le groupe Holmarcom. D’ailleurs, même la création de valeur à travers les synergies industrielles entre cette filiale et les autres entités du groupe faisant partie du Pôle agroalimentaire n’a finalement pas tenu ses promesses, surtout que l’activité d’embouteillage de Pepsi Cola, très consommatrice en sucre, a été récemment cédée à l’indien RJ Group. Mais l’actionnaire unique ne désespère point de redresser sa filiale en poursuivant le plan de réorganisation qui s’appuie, outre la réduction de l’effectif, sur le renforcement des procédures et le marketing.