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Affaires

Grippe porcine : comment le Maroc se protège

Tous les aéroports internationaux équipés de détecteurs de température corporelle et un million
de doses de médicament disponibles
La veille épidémiologique enclenchée dans les hôpitaux.

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Il n’a fallu que quelques jours pour que la panique devienne mondiale. Des dizaines de de morts, une centaine de cas de contamination avérés et, surtout, plusieurs continents touchés par la grippe porcine, dont la transmission à l’homme a eu pour départ le Mexique. Mardi 28 avril, l’Organisation mondiale de la santé relevait son niveau d’alerte pandémique au grade 4, suivie par plusieurs pays européens.
Mais c’est la découverte d’un cas humain de contamination en Espagne qui a accéléré les choses. Le week-end du 25 avril a mobilisé les équipes du ministère de la santé et celles de l’agriculture en vue de la réactivation du plan épidémiologique déjà mis en place contre le risque de grippe aviaire.
Il faut savoir que les équipes sanitaires relevant du ministère de la santé ont leurs quartiers dans tous les aéroports internationaux et font un travail de veille sur toute l’année, qu’il y ait alerte ou pas. Elles ont été renforcées en médecins et équipements comme les détecteurs  thermiques (sensibles à la température du corps) et ont reçu des dotations en masques, gants et autres équipements d’urgence… Tout ce que le Maroc a acheté comme matériel et médicaments (notamment le Tamiflu, un million de doses) lors des alertes au syndrome respiratoire aigu sévère (Sras) et à la grippe aviaire est aujourd’hui disponible pour parer à toute éventualité. Enfin, le personnel policier, douanier et de la gendarmerie qui avait été formé est opérationnel dans sa mission de surveillance des frontières.

La maladie n’est pas aussi mortelle qu’on le pense
A côté de tout cela, le dispositif de veille épidémiologique au niveau des hôpitaux, des cliniques et des praticiens a été réactivé et renforcé pour signaler tout événement annonçant une fréquence ou un foyer de grippe ou de cas de pneumonie. Cela permet, le cas échéant, des interventions soit pour évaluer une situation ou pour décider d’un isolement comme d’un bouclage d’un secteur ou même d’une ville. Pour mieux rassurer la population, on signale également que ce qui se rapporte à propos au virus de la grippe porcine (H1 N1) qui est de la même famille d’ailleurs que la grippe aviaire (H5 N1) est quelque peu exagéré. En effet, plus de la moitié des personnes ont guéri, sans même avoir pris un médicament. Selon des sources sanitaires, on signale que la grippe «ordinaire» tue entre 1 et 5% des personnes qu’elle atteint, soit
100 000 à 500 000 personnes par an dans le monde.