Green of Africa s’allie à des opérateurs internationaux pour développer des projets d’énergies renouvelables

Green of Africa, société créée en 2015 et née d’une alliance stratégique entre trois groupes marocains, a signé, en marge de la COP22, deux partenariats pour le développement des énergies renouvelables.

Le premier a été conclu avec Voltalia, acteur international des énergies renouvelables. Il porte sur la création d’une société qui co-développera une série de projets apportés par chacune des deux parties. Il s’agit en premier lieu de développer deux projets éoliens situés au Sud du Maroc et issus du portefeuille de Voltalia, pour un total de 140 MW, qui fourniront de l’électricité à un prix compétitif à des clients industriels. Ils seront mis en œuvre dans le cadre de la loi 13-09 permettant à un exploitant de produire de l’électricité à partir d’énergies renouvelables pour le bénéfice de consommateurs ou groupements de consommateurs raccordés au réseau électrique national, aussi bien en haute qu’en moyenne tension. Le coût d’investissement n’étant pas encore dévoilé, Karim Hessissen, directeur général de Green of Africa, nous a confié que le projet tourne autour de 2 milliards de DH qui seront financés en partie par la dette.

A noter que Green of Africa a déjà permis de sécuriser des engagements d’achat d’électricité sur le long terme de la part de clients industriels pour 14 MW.

Cette centrale sera l’une des premières réalisées dans le cadre du décret d’ouverture du marché de la moyenne tension au Maroc. «Notre stratégie est de rallier nos forces avec d’autres développeurs comme nous, pour réaliser nos projets rapidement, et attaquer main dans la main le marché des énergies renouvelables africains», souligne M. Hessissen.

En second lieu, un projet éolien d’une capacité de 126 MW sera mis en œuvre. Les engagements en termes d’achats d’électricité sur le long terme ont déjà été pris par des clients industriels, grâce à Green of Africa.

Au total, ces centrales éoliennes couvriront les besoins en électricité de leurs clients industriels en produisant l’équivalent de la consommation annuelle de 650 000 Marocains. «Notre ambition est de disposer d’un premier parc éolien opérationnel d’ici fin 2018», ajoute M. Hessissen. Et de préciser : «La centrale éolienne de 140 MW ne sera pas réalisée d’un seul coup. Elle sera déployée au fur et à mesure du développement et du renforcement du réseau. En effet, ce secteur ne peut être développé sans disposer d’un réseau électrique capable d’absorber toute cette énergie produite. Aujourd’hui nous sommes prêts à déployer les 140 MW, mais nous devons attendre que le réseau le permette. Actuellement, nous sommes en discussion avec les parties concernées pour mettre en place la capacité acceptée».

Les ambitions du groupement de sociétés marocaines ne s’arrêtent pas là. En effet, Green of Africa et Voltalia comptent se positionner également sur les projets solaires et envisagent de développer environ 50 MW de projets, situés en Afrique et notamment au Maroc. Ce sont essentiellement des installations photovoltaïques dont certaines seront des projets d’autoconsommation sur de grandes toitures industrielles.

Une ferme solaire qui fournira 16% des besoins de Marrakech

Au-delà de ce partenariat, un autre a été conclu avec Novare Energy, Risen Energy et China Railway construction corporation Limited (CRCC) pour le développement de projets solaires en Afrique. Il prendra la forme de consortium, nommé Novashams et se chargera de la construction d’une centrale solaire photovoltaïque de 108 MWc sur une superficie de terrain de 250 hectares. Elle sera située à proximité de Marrakech dans les communes de Souilha et l’Oudaya, région de Douar Eddraâ. Cette centrale sera déployée en 3 phases respectivement de 45MWc, 30MWc et 33MWc et fera appel au savoir-faire et à la solidité de la société étatique chinoise CRCC, qui livrera la centrale clés en main. D’un investissement total de 150 millions d’euros, le projet comprend 3 pôles : la construction de la ferme solaire, un institut supérieur de formation sino-marocain et un pôle industriel.

La mise en œuvre de cette ferme solaire permettra de fournir la ville de Marrakech en électricité propre, avec une équivalence de 16% de la consommation de la ville, mais également de réduire les émissions de CO2 de 140000 tonnes par an.

Les projets de Green of Africa ne se limitent pas qu’au Maroc. En effet, «la société a également signé une convention de projets avec un fonds souverain sénégalais pour réaliser un certain nombre de projets au Sénégal. Nous participons aussi à des appels d’offres avec des partenaires aussi bien au Sénégal qu’en Côte d’Ivoire. Le dernier en date est relatif au développement de 100 MW d’énergie au Sénégal», conclut M.Hessissen.