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Forte baisse des prix du poulet après l’Aid Al Adha

Le kilo vif à la ferme atteint 10 DH dans la région de Casablanca contre près de 16 DH en août. Les éleveurs espèrent une reprise à partir d’octobre.

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Prix du poulet

Après une hausse des prix du poulet qui a été bénéfique aux éleveurs pendant la saison estivale, la tendance s’est complètement inversée depuis la mi-septembre. En effet, en août, le prix moyen du poulet vif à la ferme dans la région de Casablanca atteignait 15,70 dirhams/kg contre 14,40 dirhams/kg en juillet. L’été étant une période où la consommation est plus élevée que le reste de l’année en raison de l’organisation des fêtes. Pendant Ramadan où la consommation est surtout axée sur les œufs et la charcuterie, le prix avoisinait 15,40 dirhams/kg. Mais depuis la célébration d’Aid Al Adha le 12 septembre, la consommation a nettement reculé. «Face à une demande dérisoire, les prix se sont écroulés à 10 dirhams/kg», déplore Youssef Alaoui, président de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA). Les professionnels s’attendent néanmoins à une reprise de la consommation accompagnée d’une hausse des prix. Il faut dire que le poulet demeure la protéine la moins chère consommée par une large frange de la population.

Le marché correctement approvisionné

Notons qu’actuellement le marché est bien approvisionné grâce notamment aux importations d’œufs et de poussins d’Espagne, du Portugal et de France autorisées pour faire face à la grippe aviaire faiblement pathogène H9N2. Rappelons en effet que suite à cette maladie, plusieurs éleveurs ont enregistré une baisse de productivité des troupeaux reproducteurs, particulièrement pendant le premier trimestre. «C’est une diminution qu’on ne peut pas rattraper rapidement. Il faut parfois un an et demi pour une régénération totale du cheptel et une reprise de la productivité. La durée de vie du troupeau est évaluée à 65 semaines, sachant qu’il ne commence à pondre qu’arrivé à 23 semaines», explique Youssef Alaoui. Cette grippe aviaire avait également impacté la demande suite aux appréhensions des clients autour des risques de transmission de la maladie à l’Homme (révélées fausses) qui ont entraîné une baisse de la consommation et par conséquent des prix. Mais à partir du mois d’avril, la demande a connu une reprise comme le démontrent les prix relevés par la fédération : 14,05 DH le kilo vif à la ferme en avril puis 18,10 DH dirhams en mai.