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Fonds de dépollution industrielle : 90 projets agréés et 451 MDH investis
Il en est à sa troisième phase et contribue aux projets de réduction d’émissions liquides, solides et gazeuses.
30% des projets agréés sont présentés par des entreprises agroalimentaires.
L e Fonds de dépollution industrielle (FODEP) que gère le Secrétariat d’Etat chargé de l’eau et de l’environnement et la Caisse centrale de garantie (CCG), en collaboration avec la KFW, l’Agence allemande de développement qui a accordé un don de 25 millions d’euros (275 MDH), a eu beaucoup de succès.
Lancé en 1998 à travers une première phase étalée sur quatre ans, ce fonds, dont l’objectif est l’économie des ressources naturelles par les industries nationales et la réduction des émissions industrielles liquides, solides et gazeuses, a été renouvelé deux fois avec Fondep II en 2002 et Fondep III en 2008. Au total, 90 projets ont été agréés et une quarantaine est déjà opérationnelle.
Sur l’ensemble des projets ayant bénéficié de ce fonds, 30% sont issus des industries agroalimentaires, 25% des industries textiles et de confection et 17% des industries de chimie et parachimie.
Les 28% restants sont partagés entre les industries potières (13%), les industries métallurgiques, mécaniques, électriques et électroniques (11%) et les huileries d’olive (4%).
L’investissement global est de 451 MDH, dont 172 millions représentant la contribution du fonds. Par nature de projet, 367 MDH ont été engagés pour financer le traitement des rejets liquides, 64 MDH pour la réduction des émissions gazeuses, et 20 MDH pour des projets de gestion des déchets solides.
Centrale laitière, Sunabel et Time Wash en ont profité
Pour chaque projet, les fonds propres doivent représenter un minimum de 20% du coût, le don du Fodep au maximum 40% et les crédits bancaires 40%. Chaque projet proposé par une entreprise est minutieusement étudié et doit répondre à des critères bien précis. Par exemple, un projet intégré qui ambitionne d’économiser l’eau doit permettre la réduction chiffrée de la consommation en eau d’au minimum 50%.
Pour Alaa Jorio, responsable du service financements à la CCG, «la dépollution peut être rentable». Il est nécessaire d’encourager les entreprises à mieux s’équiper et à se mettre à niveau dans le respect des normes environnementales élémentaires. Est éligible à ce fonds toute entreprise dont le total bilan est inférieur à 400 MDH, qui s’engage à mener un projet de traitement ou d’élimination de ses rejets polluants, ou de réduction de sa consommation énergétique.
De grands noms ont ainsi bénéficié de cette aide comme la Centrale laitière qui a mis en place en 2004, en faveur de l’une de ses unités, une station de traitement des rejets liquides pour un coût de 9,7 MDH. Sunabel (Sucrerie nationale de Belksiri), elle, s’est vu octroyer un don de 5,2 MDH pour la mise en place d’une station d’épuration de traitement des rejets liquides par un lagunage naturel.
Enfin, autre exemple, Time Wash, entreprise créée en 2002 et spécialisée dans le délavage et la teinture de jeans, a obtenu l’agrément pour la mise en place d’une station de traitement des rejets liquides pour un montant de 5,6 MDH.
