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Finea, ex-Caisse marocaine des marchés, réalise un profit record en 2012

Elle s’est recentrée sur son métier de base, et a réalisé un bénéfice net de 20,2 MDH, en hausse de 66%. Ses financements par signature s’élèvent à  plus de 4 milliards de DH. Un nouveau plan stratégique 2013-2017 est lancé.

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Finea Caisse Marocaine Maroc 2013 04 02

Dix ans après avoir frôlé la faillite, la Caisse marocaine des marchés (CMM), rebaptisée Finéa en ce début 2013, consolide son redressement avec un excellent résultat en 2012. En effet, la filiale à 99% de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) vient de publier des comptes très satisfaisants, à commencer par un bénéfice net record de 20,2 MDH, soit +66% par rapport à 2011. Une véritable revanche sur ceux qui avaient prédit sa disparition au lendemain de la perte abyssale de 80 MDH en 2003, en jugeant que son mode de financement, notamment le fameux «effet CMM réescomptable», était devenu caduc voire inopérant à coté des produits classiques des banques universelles telles les avances sur marchés.

C’était compter sans la détermination de la CDG qui reprit les rênes de cette vieille institution, dont la création remonte à 1950, en en rachetant le contrôle auprès de la BNDE et en lui administrant un traitement de cheval ayant pour point culminant une restructuration profonde et une recapitalisation de 70 MDH qu’une partie des actionnaires (tel BMCE Bank) n’avait pas suivie par manque de conviction dans les chances de redressement.

Des représentations régionales sont ouvertes

Aujourd’hui, Finea affiche un tout nouveau visage. Recentrée sur son métier historique, à savoir le financement exclusif par signature, et tirant un trait sur les égarements des années 1990 qui l’avaient poussée à s’aventurer dans le domaine des banques commerciales en offrant du crédit par trésorerie voire du crédit-bail sans en avoir ni l’assise financière ni l’expertise nécessaire,  l’ex-éclopé des sociétés de financement redevient un maillon crucial du financement des sociétés adjudicataires des marchés. En 2012, et dans le cadre de cette mission qualifiée d’«intérêt général», Finéa a apporté plus de 4 milliards de DH de financement par signature (+33% sur une année glissante) à sa cible naturelle, et ce, pour un total bilan d’«à peine» 376 MDH dont 6 MDH de créances sur la clientèle. Une expansion qui s’est également traduite par une évolution impressionnante de 59% enregistrée par le Produit net bancaire (PNB) qui s’établit à 51,6 MDH. C’est que le système a été totalement repensé autour d’un «nouveau» concept fondé sur le principe du cofinancement avec les banques sans que cela n’engendre de surcoût pour le client final dont les lignes d’«avances sur marchés nantis» s’en trouvent élargies. La société a également procédé, au cours des dernières années, à l’ouverture de représentations régionales, au re-engineering des processus et à la mise en place d’un nouveau système d’information autour d’un ERP Oracle.

Maintenant que les objectifs du plan de développement 2008-2012 ont été presque totalement atteints, la maison mère vient d’assigner à la société un nouveau plan stratégique 2013-2017 dont la soupape principale a été une nouvelle augmentation de capital de 50 MDH destinée à porter le capital à 120 MDH. Sur cet engagement, 12,5 MDH ont déjà été libérés par la CDG, au cours des derniers mois de 2012, tandis que le reliquat devra suivre (à savoir 37,5 MDH) au cours des deux prochaines années. Il ne reste désormais à Finea qu’à renouer avec la distribution de dividendes après un sevrage des actionnaires qui a duré plus de douze ans ; le dernier dividende servi remonte à l’année 2000, soit à la veille de la descente aux abîmes.

Com’ese

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