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Affaires

Fagor Maroc : plus que six mois de stock pour maintenir l’activité commerciale

La production de l’usine de Mohammédia est arrêtée et l’entreprise s’est séparée de 65 employés. Fagor Maroc se dit pourtant en bonne santé financière et compte développer son activité commerciale.

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Fagor Espagne Electromenager 2013 11 14

C’est un nouveau coup dur pour Fagor Maroc. Trois mois après la fermeture de son usine à Mohammédia et le recentrage des activités sur le volet commercial, la situation financière du groupe espagnol spécialisé dans l’électroménager s’est aggravée. Le dernier fait en date est la renonciation de sa maison mère, la coopérative basque Mondragon, de le renflouer.

Cette crise dans laquelle s’enlise le groupe a vite fait d’intensifier les incertitudes sur l’avenir de Fagor Maroc. Contacté à ce sujet, le top management de la filiale marocaine tient à tempérer l’impact de cette passe difficile. «Nous n’envisageons pas de déposer notre bilan dans le Royaume», confirme Lionel Lemaire, directeur général de la société. Et d’ajouter, «certes, nous avons arrêté la production de l’usine de Mohammédia, ce qui s’est traduit par le licenciement de 65 employés. Toutefois, cela ne veut nullement dire que nous envisageons de mettre la clé sous le paillasson». A l’en croire, l’entreprise est en bonne santé financière. Elle ambitionne même de développer son activité commerciale, voire augmenter ses parts de marché dans le pays.

Le compte à rebours a commencé depuis le 1er novembre

Mais cela ne sera pas sans peine. Pour preuve, depuis le 14 octobre, la production est arrêtée dans la plupart des usines du groupe, faute de matière première. En effet, les fournisseurs refusent de livrer sans être payés. Pis encore, étouffé par une dette de 859 millions d’euros (9,5 milliards de DH), le groupe a laissé la filiale polonaise déposer le bilan, tandis que la française n’en est pas loin.

Alors comment Fagor Maroc peut-elle assurer la continuité de son activité commerciale ?  M. Lemaire rassure : «Actuellement, nous disposons de six mois de stock. Du coup, avant même l’écoulement de ces produits, le groupe devrait se ménager une porte de sortie». Il explique que «pour la loi basque à laquelle est soumise la maison mère, une entreprise ayant des difficultés financières doit trouver un repreneur où renégocier des financements bancaires dans un délai qui ne dépasse pas trois mois et 21 jours». Pour le groupe Fagor, le compte à rebours a commencé le 1er novembre. Somme toute, le directeur général de la filiale Maroc garde confiance. Il insiste sur le fait que le gouvernement espagnol ne peut pas rester les bras croisés devant les difficultés de ce groupe considéré jadis comme le fleuron de l’industrie espagnole.