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Affaires

Exportations de textile : légère baisse de régime en février mais l’optimisme reste de mise

L’intersaison et le renchérissement des coûts des intrants sont à  l’origine du repli. Tendanciellement, le Maroc profite du retour des grandes enseignes européennes.

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Les exportations de produits textiles ont légèrement reculé en février par rapport au même mois de 2010. Les industriels n’avancent aucune estimation, mais soulignent que «le mois de février ne sera pas bon», et ce, pour deux raisons. Premièrement, le prêt-à-porter féminin entre dans la phase de l’intersaison connue pour être une période calme en termes de commandes. Deuxièmement, pour les produits dits intégrés (jean et maille), les industriels ont des difficultés à honorer les commandes en raison de la hausse des cours des matières premières et l’insuffisance de la main-d’œuvre. A l’Amith, on indique que les opérateurs sont confrontés au refus des fournisseurs de signer des contrats d’achat anticipés. Pour ce qui est de la main-d’œuvre, l’association est déterminée à accompagner les industriels. On rappellera à ce propos la convention signée, le 9 mars, avec l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail pour la formation de 20 000 personnes.  En dépit de ces contraintes conjoncturelles, les industriels restent confiants et prévoient une bonne reprise en mars et avril, période au cours de laquelle aura lieu la livraison des commandes pour les collections d’été. Ils estiment dans le même sens que le premier trimestre sera sauvé dans la mesure où les  exportations ont progressé de 14% en janvier par rapport à la même période de 2010, à 2,4 milliards de DH.

Reprise sur les marchés britannique et allemand

Pour ce mois de janvier, la filière maille a marqué une hausse de 31% alors que la confection s’est contentée de 8%. Les marchés britannique et allemand ont progressé de 19 et 62%, à 161 et 147 MDH. Selon l’Amith, le secteur doit cette évolution au retour de grands donneurs d’ordre, comme Tesco et MNS. L’Espagne et la France ont totalisé 987 et 870 MDH. Les performances du secteur sont louables, expliquent les responsables de l’Amith, si l’on tient compte des pertes d’emplois subies par une grande partie des entreprises.
Pour l’avenir, l’association se veut confiante et fonde son optimisme sur les conclusions d’une étude sur les stratégies d’approvisionnement des grandes enseignes, réalisé par l’Institut français de la mode (IFM) et publiée en janvier 2011. Cette étude révèle que, sur les cinq prochaines années, plusieurs axes des stratégies d’approvisionnement des grandes enseignes joueront en faveur du Maroc. Il s’agit notamment de la baisse des achats de long terme des grandes enseignes qui optent de plus en plus pour le réassort et du repli en faveur de la zone proche de l’Europe du fait de la hausse des coûts dans les pays asiatiques. Ces facteurs se traduiront, selon l’IFM, par un retour important des donneurs d’ordre. 45% des sondés dans le cadre de l’étude ont confirmé leurs intentions de maintenir leurs volumes au Maroc et 10% ont décidé de les augmenter fortement.