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Exclusif. La famille Raji et Red Med Capital se paient une usine de pâtes

Panzani, Monte Regale, Amgalita… les trois marques représentent 40% des importations marocaines de pâtes alimentaires emballées. Dans le cadre de la substitution à l’importation, le paquet est désormais mis sur la production locale avec la reprise d’une unité par CEFA Industries et le fonds Colombus 1 qui devrait produire ces marques.

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Après l’installation réussie sur le marché local de marques mondiales reconnues, CEFA Industries met la main effectivement à « la pâte » ! Elle se lance concrètement dans la production locale de pâtes alimentaires de manière à les substituer aux produits importés. La filiale de T-Holding, appartenant à la famille Raji, comptait déjà dans son portefeuille trois marques bien positionnées dans les étals : Panzani, Monte Regale, Amgalita qui cumulaient 40% des parts de marché des pâtes importées emballées, estimées à quelque 15.000 tonnes. « Mais cela ne représente que 15 à 20% du marché global des pâtes alimentaires, dominé essentiellement par les ventes en vrac », explique un connaisseur du secteur.

La holding de la famille Raji, réputée pour son thé Sultan et déjà présente dans la minoterie (Amgala), se lance dans cette nouvelle aventure industrielle en s’appuyant sur le fonds Colombus 1, créé en mai dernier par la banque d’affaires Red Med Private Equity, géré par Abdeslam Ababou. « Il s’agit de la première opération de ce fonds destiné à soutenir les PME nationales à travers des tickets d’investissements situés entre 30 et 90 millions de dirhams », affirme un banquier d’affaires. Colombus 1 a d’ailleurs déjà notifié, en décembre dernier, au Conseil de la concurrence de la société SEFA Industries.

Désormais, les deux partenaires passent à la vitesse supérieure. Ils procèdent au rachat d’une ancienne unité qui avait du mal à tourner. Jusque-là, ni le montant de la transaction ni le nom de l’entité rachetée n’ont encore filtré. Mais le projet consiste à redynamiser cette entreprise de manière à abandonner, à moyen terme, les importations pour fabriquer ces marques localement. « Il s’agit aussi de développer de nouvelles marques adaptées aux nouveaux marchés », confie à La Vie Eco, une source proche du dossier. Et d’ajouter : « L’ambition est de se lancer aussi dans l’exportation des pâtes alimentaires et de couscous ». Un autre segment estimé à quelque 100.000 tonnes par an… Rien qu’au Maroc !