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Affaires

Euler Hermes Acmar se lance dans le renseignement commercial

La société spécialisée dans l’assurance-crédit a créé une filiale dédiée à cette activité.
La nouvelle offre devrait lui permettre d’améliorer sa rentabilité.

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Très peu connu au Maroc, encore moins pratiqué, le renseignement commercial entre peu à peu dans les pratiques managériales des opérateurs économiques, surtout ceux qui font de l’import et/ou export.
Dans ce contexte, la société Euler Hermes Acmar (EHA), filiale locale à hauteur de 55% du leader mondial de l’assurance crédit, Euler Hermes, et comptant dans son tour de table plusieurs banques marocaines, s’est lancée dans le renseignement commercial, activité complémentaire à son métier principal, l’assurance des créances commerciales des entreprises contre le risque de non-paiement de leurs clients. EHA devient ainsi, à travers sa nouvelle filiale, Euler Hermes Acmar Services, un concurrent direct du doyen de l’activité au Maroc, Recours SA.

L’assureur crédit compte ainsi améliorer sa rentabilité, érodée au cours des deux derniers exercices (résultat net 2004 à peine équilibré, après un déficit de 5,5 MDH un an auparavant). Cette situation avait été engendrée par la recrudescence de la sinistralité notamment des créances sur le textile et le BTP comme l’atteste le ratio «prestations & frais /primes nettes», qui avait dépassé la barre de 100% à l’issue de l’exercice 2003 avant de se redresser les semestres suivants.

Les banques marocaines très demandeuses de ce service
Rappelons que le renseignement commercial pur est une forme active d’appréciation du risque de crédit des interlocuteurs de la société (fournisseur, client…). Plus concrètement, c’est le fournisseur, a fortiori étranger, qui, généralement, souhaite se forger une idée sur la solvabilité financière d’un nouveau client avant de traiter avec lui. Il sollicite une société spécialisée qui lui fera un rapport allant du plus succinct (simple note de crédit avec un montant plafond pour chaque opération commerciale) au plus détaillé (agrégats et ratios financiers, renseignement sur les incidents précédents…). Les banques marocaines commencent à intégrer cette pratique dans leur gestion de risque, notamment le risque dit «cédant». Celui-ci est né du préfinancement à l’export qui lui fait indirectement courir le risque de crédit de son client marocain exportateur dont elle a escompté les effets sur sa contrepartie étrangère. Quand le montant est important, elle préfère solliciter un renseignement payant avant de financer l’opération.