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En Allemagne, un système plus pragmatique

Contrairement au régime de retraite ministériel marocain, le système allemand se démarque par son réalisme. Et ce pour plusieurs raisons.

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Contrairement au régime de retraite ministériel marocain, le système allemand se démarque par son réalisme. Et ce pour plusieurs raisons.
D’abord la retraite n’est pas immédiatement encaissée par le ministre sortant. Ce dernier n’y a droit qu’une fois l’âge de la retraite atteint. Ensuite, un système d’encouragement est mis en place et indexe le montant de la retraite au temps d’investiture. Trois cas de figure se présentent alors. Soit le ministre n’a cumulé que deux ans en poste, laquelle situation ne lui ouvre droit qu’à 15% de son salaire de base à partir de l’âge de 60 ans. Soit il en a totalisé trois. Dans ce cas, le pourcentage atteint 19% et le ministre devient éligible à la pension à partir de l’âge de 55 ans. Le troisième scénario se présente lorsque le ministre sortant complète son mandat (quatre ans). Dans ce cas, sa retraite est équivalente à 27% et augmente annuellement de 2,4% avec un plafond de 61,65% du salaire de base. Ce dernier est de 160 000 euros bruts par an pour un ministre et 120 000 pour un secrétaire d’Etat. Le Chancelier, quant à lui, a droit à un traitement annuel de 200 000 euros. Lorsqu’il est également député, le ministre peut cumuler les deux salaires.
Comparé au salaire minimum allemand, qui avoisine les 13 000 euros par an, le traitement du ministre est de 12 fois le «SMIG allemand». Au Maroc, le rapport
est de 33.
Comparée à celle de l’Allemagne, un pays où la responsabilité politique est entière, la loi marocaine semble vraiment privilégier les membres du gouvernement