Affaires
Electronique : le groupe Egide se retire définitivement du Maroc
La filiale Egima est cédée au français Auvergne Aéronautique qui louait l’usine installée à Nouasser. La dette financière, près de 10 MDH, est reprise par l’acheteur.

Trois ans après avoir arrêté toute activité opérationnelle de sa filiale marocaine, le groupe européen d’électronique Egide se retire définitivement du Maroc. En effet, ce spécialiste des boîtiers hermétiques pour applications sensibles destinés principalement aux secteurs aéronautique, spatial et télécoms, vient de céder l’intégralité du capital d’Egima, sa filiale marocaine créée en 2001, à son partenaire français Auvergne Aéronautique. Ce dernier qui louait déjà, depuis avril 2011, l’usine d’Egima reprend au passage à son compte la dette financière résiduelle qui s’élève à près de 10 MDH entre crédit d’équipement et financement leasing.
Quant aux autres dettes sociales et fiscales, elles ont au préalable été apurées par l’ex-maison mère qui s’est également évertuée au cours des deux dernières années à régler à l’amiable le problème des derniers salariés d’Egima, dont 17 avaient reçu leur solde de tout compte en 2011 et 9 en 2012.
L’usine de Nouaceur était dédiée aux produits à faible technicité
Egima, dont l’unité industrielle de l’aéropole de Nouasser s’étend sur 3000 m² couverts, devait servir initialement, pour le groupe Egide, de base low-cost spécialisée dans les produits à faible technicité, notamment pour le secteur des télécoms. Mais la crise du secteur ayant passé par là, cette filiale a commencé, dès 2006, à perdre de l’argent et devient un boulet pour sa maison mère qui aura laissé plus de 10 millions d’euros dans cette aventure (entre comblement de passifs, déficits répétitifs, coûts de restructuration, moins-value de cession…). Ce désengagement qui s’est fait concomitamment à la cession de la filiale britannique Egide UK, qui fabrique des pièces métalliques par moulage (activité devenue non stratégique), permet au groupe Egide de se concentrer sur le développement et la fabrication de boîtiers à haute valeur ajoutée, dits «hight end», pour lesquels l’expertise des équipes est plus déterminante que le facteur coût de la main-d’œuvre.
Quant au spécialiste des aérostructures, Auvergne Aéronautique, il renforce son dispositif industriel au Maroc.
