Affaires
Départs volontaires : 53% de femmes
La justice, l’intérieur, l’équipement, la santé publique et l’économie et finances sont les plus concernés.
Pour le premier mois de son lancement, celui de janvier 2005, l’opération de départ volontaire à la retraite dans la fonction publique, nouvelle version, s’est soldée par 269 demandes. Le montant des indemnités servies s’élève à 23,9 millions de DH, soit une moyenne de 88 847 DH par personne.
La ventilation de ces retraités volontaires par administration montre que les départements les plus concernés, pour le moment en tout cas, sont, par ordre d’importance, la justice (78), l’intérieur (48), l’équipement (38), la santé publique (22) et l’économie et les finances (21).
Pour des raisons faciles à deviner, ce sont les femmes qui occupent la première place dans cette liste de partants: elles sont 143 (53 %) à avoir formulé leur demande de départ.
Bientôt une campagne de communication
Par tranche d’âge, c’est la logique qui prédomine : 104 demandes pour la tranche d’âge 51-55 ans, 75 pour les 46-50 ans, 56 pour les 51-59 ans, et 34 pour les 39-45 ans.
Reste la question que d’aucuns se posent : à ce rythme, quel va être finalement le nombre de fonctionnaires qui auront choisi de quitter l’administration d’ici le 30 juin, dernier délai fixé à cette opération ? Cette question n’a cependant de sens que par rapport à un objectif. Or, pour le ministre de la Modernisation du secteur public (MMSP), Mohamed Boussaid, il n’y a aucun objectif chiffré à cette opération.
Certes, à un moment, on avait parlé, selon les estimations du ministère des Finances, d’un potentiel de départs volontaires de l’ordre de 60 000 personnes. On n’en est plus là. Au surplus, cette formule, version Boussaid, bien que s’inscrivant parfaitement dans le cadre de la réforme de l’administration, ne vise plus à dégraisser coûte que coûte. «Nous mettons en place une formule “gagnant-gagnant”, tout en nous réservant le droit de refuser les départs qui nous paraîtront préjudiciables à la bonne marche de l’administration», assure-t-on au MMSP. Certes. Mais même si on ne le dit plus, ce qui est recherché à travers cette opération, n’est-ce pas de réduire, autant que faire se peut, le poids de la masse salariale dans la fonction publique ?
En fait, au MMSP, on ne désespère pas de voir s’accélérer le processus, sachant que, par culture, et peut-être aussi par prudence, beaucoup attendront les dernières semaines pour se manifester. Pour donner un coup de pouce, une grande campagne de communication verra le jour afin d’expliquer les mécanismes de l’opération.
