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Décharge contrôlée de Casablanca : le chantier traîne encore

Le deuxième terrain désigné pour accueillir la future décharge contrôlée ne répond pas aux conditions. Le Conseil de la ville a pourtant entrepris les démarches d’acquisition.

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decharge ordures Casa 2013 05 16

Les mois passent et se ressemblent en ce qui concerne le désormais triste dossier de la décharge contrôlée de Casablanca. Aujourd’hui, le blocage est au niveau de l’acquisition d’un deuxième terrain. Rappelons tout d’abord que le terrain désigné initialement pour accueillir la future décharge contrôlée a été finalement abandonné car jugé trop près des habitations. Le cercle vicieux se poursuit aujourd’hui avec le deuxième terrain désigné par les autorités. «Juxtaposé au terrain prévu en premier lieu, ce deuxième terrain ne répond toujours pas aux conditions nécessaires pour accueillir la future décharge contrôlée», confie une source proche du dossier. Au premier rang des désavantages de ce terrain figure sa taille. «Le terrain, de 36 ha, est bien trop petit pour la future décharge contrôlée qui doit s’étendre sur au moins 60 ha», explique notre source, ce que confirme un élu au sein du Conseil de la ville. Ce nouveau terrain est également trop proche des habitations. De nombreux propriétaires dans le projet immobilier Green Town de la CGI à Bouskoura se sont déjà plaints des incommodités dégagées par la proximité, à quelques kilomètres, de la décharge actuelle. Ils devront rééditer leurs requêtes puisque le deuxième terrain désigné pour accueillir la future décharge contrôlée ne sera plus qu’à 3 kilomètres environ des portes des résidences.

L’actuelle décharge sera transformée en espace vert

En dépit de ces «défauts» indiscutables, le Conseil de la ville s’entête dans son choix. Il a même entrepris les procédures d’acquisition. Sans succès toutefois pour l’instant. Le représentant des héritiers du terrain n’a pas accepté le prix au m2 que lui proposaient les autorités. «Dans la zone, on observe généralement un coût au m2 de 400 DH. Or, les autorités en ont proposé moins aux propriétaires», explique notre source. Pour autant, les autorités s’apprêteraient déjà à lancer les études d’impact relatives à l’aménagement d’une future décharge contrôlée.

Entretemps, sur le site de la décharge sauvage actuelle, où les bovins se mêlent toujours aux chiffonniers ambulants, la société de gestion Ecomed a entrepris la plantation de quelques arbres. «A terme, le site sera transformé en espace vert», informe un élu du Conseil de la ville.

Compte tenu du retard enregistré (4 ans et demi désormais) les citoyens de la métropole sont en droit de se poser des questions. Si ce deuxième terrain pose à nouveau problème, pourquoi ne pas s’arrêter sur un troisième qui remplirait toutes les conditions ? Pourquoi ne pas s’éloigner de la ville et installer cette future décharge contrôlée du côté de Nouasser ? Certains osent même dire que le dossier sera certainement l’une des patates chaudes que l’actuel maire de Casablanca, Mohamed Sajid, remettra à son successeur.