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Affaires

De nouveaux terrains identifiés pour accueillir la décharge de Casablanca ?

Les autorités ne seraient plus réfractaires à l’idée de ne pas installer la future décharge dans la province de Médiouna. Une étude commandée par la wilaya de Casablanca a d’ailleurs identifié d’autres terrains.

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Decharge de Casablanca

Le projet de centre d’enfouissement et de valorisation (CEV) du Grand Casablanca finira-t-il bientôt par aboutir ? Plusieurs pistes laissent en tout cas espérer une issue positive à ce dossier brûlant qui accumule des années de retard et revêt, en cette année de COP 22 au Maroc, une dimension particulière. Depuis que le propriétaire du terrain choisi par les parties prenantes pour accueillir la future décharge a fait valoir son droit de rétraction, il semble en effet que les autorités concernées aient pris la mesure de l’urgence. Surtout, face à la difficulté de conserver ce terrain, elles n’hésitent plus à envisager la possibilité qu’un autre terrain soit finalement désigné. Pour les conforter dans cette éventualité, une étude menée par un cabinet mandaté par la wilaya a d’ailleurs identifié une poignée de sites pouvant accueillir la future décharge contrôlée.
Trop petit (35 ha), trop proche des habitations, le terrain sur lequel avait jeté son dévolu la Commune urbaine de Casablanca présentait, de toute façon, d’importants inconvénients. «Le coût d’exploitation d’un terrain présentant autant de points négatifs serait énorme pour le Conseil de la ville et serait un réel gâchis d’argent public. Il serait plus judicieux d’opter pour un terrain de plus de 100 ha dans une zone éloignée de l’urbanisation. A Médiouna, il y a des projets immobiliers qui donnent directement sur la décharge», martèle une source proche du dossier sous couvert d’anonymat.

Il faut sensibiliser les communes

Reste donc à la commission chargée de la rédaction du plan directeur provincial des déchets ménagers, qui a déjà approuvé la première étape de sa mission (diagnostic), de faire son choix parmi ces sites nouvellement identifiés. Néanmoins, rien ne dit que l’un d’entre eux réponde à l’ensemble des critères géologiques, environnementaux et financiers qui s’imposent dans un tel projet. Le cas échéant, l’étude pourrait faire l’objet d’un avenant pour que son périmètre d’observation soit élargi au nouveau territoire du Grand Casablanca. Cela permettrait sans conteste d’étendre les possibilités de trouver un terrain jusqu’à Berrechid et Settat.
D’un autre côté, une nouvelle négociation avec le propriétaire du terrain initialement retenu n’est pas à exclure, même s’il est peu probable que les deux parties s’entendent sur le prix de vente. Il est également peu probable que les communes sur lesquelles se situe le terrain, et qui refusent d’accueillir une décharge sur leurs terres, ne changent d’avis. C’est justement là que le bât blesse. Il serait temps que les parties prenantes soient sensibilisées au principe d’un CEV. Autorités locales et populations imaginent trop souvent qu’un CEV est un dépotoir. Or, quand de tels projets sont bien menés, ils créent de l’emploi (valorisation) et peuvent même produire de l’énergie (biogaz).