Affaires
De 500 à 2 500 DH pour passer l’AID AL ADHA dans un hôtel
Les hôtels proposent des formules pour toutes les bourses. Presque tous adaptent leur programme d’animation à l’AID. Malgré la Toussaint, Marrakech ne s’attend pas à la ruée des clients français.

A l’approche de l’Aïd Al Adha, les hôteliers multiplient les offres de séjour à des prix intéressants pour les nationaux. Même si les réservations ne pleuvent pas comme les hôteliers le souhaiteraient, il n’en demeure pas moins que beaucoup parmi eux tablent sur un taux de remplissage respectable, et ceci pour plusieurs raisons.
Il y a d’abord l’Aïd qui coïncide avec les vacances scolaires dans les écoles marocaines et qui vont débuter le 25 octobre pour une durée de 11 jours. Pour la Toussaint, les écoles de la Mission française fermeront aussi pour 15 jours à partir du 26 octobre. L’Aïd venant se greffer au début de ces vacances, certaines familles marocaines disposant d’un revenu confortable choisiront, pour joindre l’utile à l’agréable, de le fêter loin de leur domicile familial. Beaucoup de jeunes couples, avec ou sans enfants, penchent en effet de plus en plus pour cette formule depuis déjà plusieurs années. Et même si la tendance n’est pas encore lourde, cette tranche de clientèle qui habite en appartement et qui ne veut pas s’encombrer de la corvée du mouton existe bel et bien. Une clientèle que les hôteliers courtisent de plus en plus, comme en témoignent les offres que l’on peut consulter sur les sites internet marchands ou sur les sites des établissements hôteliers qui proposent directement des offres tout en maintenant leur partenariat avec les agences de voyages ou les TO étrangers.
C’est le cas par exemple de l’Eden Andalous à Marrakech qui, pour 850 DH par personne avec une gratuité totale pour deux enfants de moins de six ans, et des suppléments intéressants pour les autres enfants, propose une vraie fête avec cérémonie du sacrifice du mouton et les trois repas de l’Aïd avec des menus adaptés. Le tout combiné avec une bonne animation durant toute la journée, jusqu’à 23 heures.
On trouve à la station Mazagan une offre similaire pour une clientèle plus nantie, et pas spécialement portée sur la viande de mouton et la cérémonie qui l’accompagne. La station offre en effet, à partir de 2 500 DH, un package comprenant l’hébergement pour deux adultes et deux enfants de moins de 12 ans en chambre de luxe (vue sur la piscine) avec la demi-pension offerte pour les adultes et les repas gratuits pour les enfants toujours de moins de 12 ans. Là encore, on propose une animation de circonstance et des accès aux lieux de loisirs et de bien-être qui sont compris dans l’offre.
Autre exemple, le Sofitel Essaouira Mogador Golf et Spa propose la nuit à partir de 2 340 DH en chambre double, et à partir de 5 720 DH par nuit pour 4 personnes. Le séjour est agrémenté d’un programme d’animation et d’activité au sein de l’hôtel. Des offres moins chères sont proposées dans toutes les villes touristiques, même si Marrakech reste la championne toutes catégories en la matière.
Vent de reprise à Marrakech
D’une manière générale, et en raison de la crise, la plupart des hôtels ont affiché des promotions toute l’année, et se contentent à l’occasion de l’Aïd d’ajouter une touche culinaire et folklorique, histoire de rester dans le coup. En général, et en cherchant bien, on peut trouver de bons prix dans des hôtels corrects, à partir de 500 DH, aussi bien dans le nord que dans le Sud du pays, notamment dans les villes côtières où c’est la basse saison. Certaines offres peuvent paraître inaccessibles pour le commun des budgets, mais il faut avoir à l’esprit qu’elles sont étudiées en fonction de la clientèle visée.
En revanche, dans une ville comme Marrakech, où la capacité est plus grande, on ne sait pas toujours sur quel pied danser pour faire un bon taux de remplissage. En effet, les hôteliers de la ville font feu de tout bois pour assurer un bon taux de remplissage car même durant ces vacances de la Toussaint en France, ils ne se font pas trop d’illusions sur l’arrivée des Français. D’autre part, ils se plaignent toujours que les nationaux s’y prennent à la dernière minute pour réserver. Et pour cette année ce sera certainement le cas car à peine un mois après la rentrée scolaire, voilà qu’ils se retrouvent avec l’Aïd et les vacances scolaires. Compte tenu d’un budget de plus en plus serré, l’arbitrage risque donc d’être difficile.
En tout cas, les hôteliers de Marrakech commencent à esquisser un petit sourire d’espoir, car après 8 mois de morosité, le mois de septembre a été bon au vu de la conjoncture actuelle. Certains établissements d’hébergement, notamment des clubs de vacances, ont réalisé durant ce mois de septembre des taux de remplissage qui dépassent les 60%. La ville n’a pas atteint le niveau de septembre 2010, mais il y a comme un air de reprise.
