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Crise ou pas : 50 hôtels et maisons d’hôtes ouvriront à  Marrakech en 2011 et 2012

Hôtels de luxe, 5, 4 et 3*, maisons d’hôtes, villages de vacances, les projets sont variés et à  l’initiative de grands groupes nationaux et internationaux. Les opérateurs exigent une communication plus soutenue et une augmentation des lignes aériennes pour relever le taux d’occupation.

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Marrakech HOTELS Tourisme 2011 03 14

Crise ou pas, Marrakech continue d’attirer les investisseurs dans le secteur de l’hôtellerie. Les dernières statistiques fournies par le Conseil régional du tourisme (CRT) indiquent que 30 établissements touristiques y ouvriront en 2011 et 25 en 2012. Au total, 8 540 lits supplémentaires, dont 4 292 et 4 248 respectivement sur les deux années, viendront s’ajouter à la capacité actuelle qui est de 46 539 lits.
Pour 2011, il est attendu un établissement de luxe, 4 de 5*, 3 de 4*, 6 de 3* et un hôtel résidence. Ouvriront également un village de vacances touristiques (VVT), deux résidences touristiques et une maison d’hôtes, tous de 1ere catégorie. Ces différents projets permettent d’offrir 4 120 lits. Les 11 restants sont des maisons d’hôtes de petites capacités totalisant 172 lits.
En 2012, ce sont 9 hôtels 4*  et 2 de 5* qui ouvriront leurs portes. Un resort touristique de 1ère catégorie complète l’offre des établissements classés, qui est de 4 100 lits. A cela s’ajoutent les 148 lits qui seront disponibles dans 13 maisons d’hôtes prévues dans la médina et environs.
Les nouveaux hôtels en chantier sont situés majoritairement dans la ville même de Marrakech (la nouvelle zone touristique de l’Aguedal et les quartiers de l’Hivernage et Guéliz). Parmi les promoteurs, figurent aussi bien des nationaux que des groupes étrangers de renommée internationale, dont la chaîne Barcelo, TUI qui construit un VVT sur la route de Tahnaout, le Golden Tulipe et le groupe Beachcomber avec un hôtel de luxe sur la route d’Amzmiz. L’ouverture de ces nouvelles unités devrait permettre la création de 3 900 emplois  dans l’hôtellerie sur deux ans.
En attendant la réalisation de tous ces chantiers, les établissements 5 et 4* offrent 53% (plus de 20 000) des lits. Les 8 hôtels classés luxe représentent 6% de la capacité totale, les hôtels clubs qui se développent de plus en plus 16%, les hôtels 3* 8%, les deux étoiles 4% et les 1 étoile 3%. Les auberges, pensions, gîtes, fermes et autres refuges ne représentent pas plus de 1% chacun.

Le taux d’occupation est descendu à 44% en janvier

Les professionnels du tourisme de la ville de Marrakech se réjouissent dans leur majorité que la destination soit aussi attrayante pour les investisseurs et poursuive son ascension en tant que destination de choix aussi bien pour les tour-opérateurs que pour les particuliers. Mais pour répondre à cette croissance exponentielle du nombre de lits, et avec un taux d’occupation qui s’est dégradé depuis trois ans, en-dessous de 50% (44% en janvier dernier), ils réclament, pour renverser la tendance, davantage de promotion et de dessertes aériennes, pour ne pas dire un traitement particulier pour la première destination du pays.
Du reste, l’Office national marocain du tourisme (ONMT) ne lésine pas sur les moyens quand il s’agit de la promotion de Marrakech et accorde des rallonges chaque fois que cela s’avère nécessaire. A titre d’exemple, cette ville a bénéficié en 2009 et 2010 d’une large opération de promotion institutionnelle qui visait à la recentrer en tant que destination de luxe au lieu de la destination généraliste qu’elle était auparavant. Cette campagne a touché la plupart des marchés émetteurs, notamment la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et le Bénélux (Belgique, Pays- Bas et Luxembourg).
Des soirées réunissant des personnes d’influence et désignées sous le nom «Red by Marrakech» ont été organisées dans plusieurs villes européennes pour maintenir l’attractivité de la destination. De même, des journalistes étrangers, qui jouent le rôle de prescripteurs, ont été invités à venir séjourner dans la ville ocre. Avec la crise qui frappe le secteur, et qui s’est nettement aggravée par les événements politiques qui secouent la région Moyen-Orient-Afrique du nord (MENA), l’office va débloquer, selon une  source proche du CRT, une enveloppe budgétaire supplémentaire de 120 MDH pour la promotion de Marrakech.
Mais de toute évidence, ce n’est pas suffisant, affirme un voyagiste de la place qui  estime que les hôteliers marrakchis, eux-mêmes, ne jouent pas toujours le jeu en ne travaillant pas de concert avec les voyagistes marocains pour qui ils proposent des tarifs 25% à 30% plus chers que ceux accordés aux tour-opérateurs étrangers. Selon cette même source, avec l’augmentation de la capacité d’hébergement de la ville ocre, il va être de plus en plus difficile de ramener le taux d’occupation à son niveau de 2001, c’est-à-dire quand il dépassait les 60%, avec, il est vrai, une capacité qui était tout juste de 20 000 lits. Dans tous les cas, un bon accompagnement est impératif pour redresser la barre.

Com’ese

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